En rentrant hier, on a parlé dans la cuisine et C. m’a expliqué qu’elle avait un programme bien complet pour son séjour ici, vraiment des tonnes trucs à faire ! Des amies à voir, des endroits géniaux à visiter, des boutiques à trouver, un quartier ou elle voudrait retourner, ses cheveux à couper, des restau délicieux...enfin bref, qu’elle pourrait être mon guide pour les prochains jours. Marché conclu.
Le lendemain matin, on décide donc d’aller se promener dans le quartier génial qu’elle connaît, dans lequel il y a des boutiques chouettes et une tour incroyable qui vaut le détour.
Avant ça , elle veut aller nager parce que C. elle adore ça, nager. Ce sera sans moi, qui suis phobique de la piscine, oui ça me dégoutte (et ce n’est pas le débat).
Yu est un peu stressé car P. rentre de N.Y. ce soir. Il faudrait faire quelques courses pour éviter qu’en plus du jet lag, P. ait un repas pourri.
Pendant que C. discute avec des meufs à poil dans le vestiaire de la piscine (si si !), Yuri et moi allons acheter trois légumes et des graines (oui c’est très bio et végétarien ici) au supermarché. Je ne suis pas déçu d’être venu, c’est plein de dykes dans le rayon légumes, c’est vraiment génial. Ceci dit, à Berlin, c’est parfois trompeur parce que toutes les filles, femmes, dames, grands mères ont un look de gouine, d’où le célèbre : "german or lesbian ?" La caissière est lesbienne en tout cas, pas de doute.
Yuri doit régler des tonnes de trucs avant ce soir, je rejoins C. qui a très faim après ses longueurs. On part prendre des forces avant d’attaquer la journée dehors, par un froid qui nous ferait rester enfermé si on était à Paris. Sandwich super bon dans un petit fast food : poulet avec des légumes frais dans une pita, ça déchire. ça s’appelle "Origano" et c’est sur Oranienstrasse pour les gourmandes.
Comme le fameux quartier est un peu loin, on décide d’y aller en métro. C’est une bonne chose parce que je n’ai encore pas pris les transports depuis que je suis arrivé et le métro, c’est toujours différent selon la ville ou tu es. on croise une manif anti dealers.....bon ?!!? Dans le métro, on croise des skins, des bandes de skins, on se demande bien pourquoi ils sont si nombreux, peut être un match de foot ou pire un rassemblement néo nazis, c’est pas super rassurant. On en saura pas plus.
On descend à la station après celle qui était prévu pour mieux redescendre à pied et visiter un peu. Pas con si tu connais le quartier. Nous, on le connaît pas. c’est très étrange ici, il n’y a rien à première vu. on prend une direction au hasard. Rien. Un peu plus loin, un parc. On le traverse et avec la neige il s’est transformé en une mini station de ski, des gamins en masse font de la luge, c’est cool.
On fait pas trop les malins avec nos baskets à semelle plate quand il s’agit de descendre la piste bleue envahie de petits qui glissent sans se soucier de nous. On marche un peu, beaucoup.
Une grande artère nous paraît être celle qui nous menera au "quartier". En vrai, C. ne reconnait rien du tout et on marche sans savoir vraiment où on va depuis des heures. On prend toutes les petites rues adjacentes, on zig zag dans le quartier mais pas grand chose...
je commence à penser tout haut que ce qu’on cherche, on le trouvera pas. Comme il fait un froid polaire, on s’arrête boire un café. C. en profite pour demander à la serveuse où se trouve la tour dont elle me parle depuis le début de la journée et qui serait tellement énorme qu’on la voit pas ?! La serveuse a l’air de savoir et nous fait un plan, c’est bien nous sommes à 2 pas. C’est reparti. 1h30 plus tard, nous sommes au pied d’une tour impressionnante, elle est vraiment gigantesque et c’est vrai que je regrette quand même pas d’avoir marché toute la journée.
Bon, c’est vrai qu’on aura pas vu THE quartier qui déchire dont C. m’avait fait l’article mais bon, ça nous aura permis d’en voir un autre, de rentrer dans une boutique à l’éffigie d’Elvis,
un bar avec des photos de Bettie Page,
et l’authentique bar de notre Yuri Gagarin.
On se rentre en faisant un détour par alexanderplatz et son centre commercial pour se rattraper un peu des boutiques sympa jamais trouvées.
A la maison, Yuri et les bières fraiches n’attendent plus que nous. On dîne avant de sortir. P. est effectivement en jet lag mais se joint à nous. C’est samedi soir et les soirées sont nombreuses. On a hésité mais finalement, on ira à la soirée de gouine-electro plutôt qu’à la soirée punk-queer dans un squat...il fallait se décider, on pouvait pas tout faire., même si on aurait bien voulu.
riends
