Wahouuuu....2 semaines que j’ai mes billets d’avions et 2 sentiments se battent à l’intérieur de mon corps, de ma tête.

Je suis super excité de partir et complètement stressé d’y aller.

L’idée en elle même d’aller à Berlin suffit de me rendre un peu fou, c’est aussi ma dernière semaine de vacances avant de reprendre le taf, et puis je vais retrouver Yuri, mon super pote que je n’ai pas vu depuis presque 2 mois !

Mais quand même, les départs, les voyages, ça m’angoisse toujours un peu....chacun sa merde.

J’ai donc pris soin de laisser couler jusqu’au jour J sans trop me prendre la tête, en me disant que le premier sentiment finirait par prendre le dessus sur l’autre.

Jeudi 19 février, VICTOIRE écrasante de l’excitation sur le stress, je rejoins donc l’aéroport avec une bonne heure d’avance réglementaire... oui j’évite de mettre en péril la victoire écrasante.

Je suis alors de plus en plus en avance quand j’apprends que mon vol est retardé de 15 puis de 40 minutes, et au final de 2 heures. Face aux vieux qui râlent, aux bébés qui hurlent et aux informations concernant mon éventuel décollage données au compte goutte, je suis étonnement calme ! !

Pendant ce temps à Berlin, il neige, et c’est justement pour ça que nous ne décollons pas.

Une fois dans l’avion, je colle ma tête contre le hublot et je pense au fait que Yuri aime bien regarder les avions décoller, ça la détend elle m’avait dit une fois...moi, j’aime le décollage.

Je suis parti sous le soleil, j’arrive sous la neige. Ici tout est blanc, c’est vraiment magnifique, les flocons de neige sont énormes, je suis comme un gamin la veille de Noël.

Je rejoins Yuri sur son lieu de travail vers Alexander platz dans un immeuble immense. C’est très beau, moderne et les bureaux sont équipés d’ordinateurs qu’on rêverait d’avoir et qu’on aura jamais. Je suis super impressionné, autant que si elle faisait décoller des fusées ;)

Sur le trajet qui nous mène à la maison, Yuri fait des détours en voiture pour me montrer des tas de trucs incroyables comme un sauna flottant sur la Spree,

des murs de conténaires,

Ami Oberbaum (c’est un pont),le Watergate (c’est un club au bout du pont), le Kino International sur la Karl Marx Alle,des bouts du mur de Berlin, l’Est, l’Ouest.....

...je boirais bien une bière.

Je pose mes affaires chez Yuri, ou plutôt chez P. . C’est dans le quartier de Kreuzberg, quartier populaire et surtout, quartier queer de Berlin. C’est un peu comme si Belleville, le Marais et Pigalle faisaient une partouze. Oui, je sais, mais ici, ça fonctionne très bien !

Je suis vraiment naze mais j’ai trop envi de sortir !

Direction le Bierhimmel. C’est l’un des apéro-bar gay préféré de Yuri ici. On y vient pour être à la cool et boire des verres avant de manger ou alors avant de sortir, mais ils n’organisent pas de soirées DJ ou autre. Les filles au bar passent elles-même la musique sur une vieille platine vinyl, ça crépite, trop la classe.

on se ravitaille en pizza dans un restau Italien et on décide de boire un dernier verre au Barbie Deinhof. C’est déjà plus queer comme endroit. Je croise le regard de Cindy des Scream Club à peine entré dans le bar. "What are you doing here ?" me dit-elle. Le monde est aussi petit que le marais, c’est ouf ! Comme elle passe des disques, elle place une petite chanson française, les "Rita Mitsouko", clin d’oeil à notre présence dans le bar et je me demande si je vais entendre parler allemand avant de repartir en France ?!

On rentre et la neige continue de tomber sur ma première soirée Berlinoise.