On en était resté à WGO= What’s Gouine On, la soirée hype lesbienne parisienne, qui existait encore l’année dernière. Cette année, WGO = Week-end Girls Only et nous avons découvert cet acronyme lors des soirées éponymes au RG, samedi dernier.

Les 8,9 et 10 juin, nous pourrons faire comme au Dinah Shore week-end de Palm Springs, comme au Go-go Festival de Londres, comme au Girlie Circuit Festival de Barcelone, comme au L-Beach d’Allemagne : la fête entre femmes ! Mais pas que la fête. Le concept est le même partout, c’est le tout-en-un. Un des gros intérêt de ces festivals repose sur le fait de nous éviter d’avoir à chercher. Plus besoin de chercher un bar, chercher un resto, chercher une boite, chercher une partenaire, tout est là, sur place, accessible, à portée de main.

On en parle et en reparle ici, car le phénomène tend à s’accentuer au fil des années. S’agit-il d’un des effets secondaires de la crise ? Est-ce une mode venue d’Amérique qui peine à s’implanter de ce côté-ci de l’Atlantique ? Ces manifestations, si on les ajoute à la liste assez conséquentes des Lady Fest qui se tiennent en Europe ces temps-ci, sont-elles une forme alternative d’expressions politiques ? Ou ne sont-elles que le reflet d’un repli sur soi que certains qualifient de "communautaire" ?

Ces questions ne trouveront pas de réponses sur le site du WGO. Place à l’hédonisme version sud-ouest ! C’est avec un certain plaisir qu’on retrouve les habituelles "White party" et après-midi piscine, comme au Dinah Shore. Le WGO fait la différence avec non pas une piscine, mais "hammam, jacuzzi, sauna, salle de muscu, piscine couverte, 2 espaces aquatiques avec toboggans et rivière, discothèque, mini-golf... en accès illimité !!!"

Loin des palaces américains, ici c’est camping pour toutes. Vous pouvez planter votre tente comme au Go-go festival ou profiter d’un "chalet" à plusieurs. Vous serez tout de même dans un environnement "5 étoiles", et non pas dans un vulgaire champ aménagé pour l’occasion.

Côté animations, on retrouve Demi-mondaine et un groupe local Sugar Shot. Pas de DJ-ane-s annoncées pour assurer la musique des soirées Salsa du vendredi et White Party du samedi ; par contre, une avalanche d’activités sont au programme, de la pétanque à la dégustation de vin, de l’écriture avec Cy Jung, à la conférence sur l’homoparentalité avec Martine Gross, une balade à moto avec l’association Ama-moto, des jeux de cartes mais aussi des "quizz musical, karaoké, aquagym, parcours de santé, crazy signs, show, défilé de mode... et bien d’autres surprises vous attendent !" Un programme stakhanoviste pour oublier en un week-end que c’est un peu la misère tout le reste de l’année ?

Master Blaster

Début juin, gageons qu’il fera beau, voir très beau à Biscarosse et sous le soleil, c’est fou ce qu’on peut oublier tout ce qui nous occupe l’esprit le reste du temps !