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NOUS SOMMES LA NUIT

mardi 4 janvier 2011, par Sophie

Sous ce titre mystérieux se cache un bon film de vampires à la sauce lesbienne.


L’occasion est suffisamment rare pour ne pas la rater : à l’affiche cette semaine un petit film allemand sur une histoire abracadabrante d’un trouple de vampires lesbiennes.

La première déstabilisation vient du fait que le fim a très certainement été tourné en allemand mais qu’il a été doublé en anglais pour la sortie en salle en France...! Non avertie, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a un très sérieux problème de synchronisation du son lors des premiers dialogues. Une fois qu’on a compris le décalage, on se demande qui inflige ça aux spectateurs français ? Sommes-nous si allergiques à la langue allemande ?

La deuxième turbulence nous vient du scénario. Un trouple de vampires lesbiennes, une blonde, une brune, une rousse, ça ne vous rappelle rien ?, fonctionne bon mal an depuis la nuit des temps (puisqu’elles sont immortelles). Une d’entre elles, la vieille Louise/Nina Hoss, s’entiche d’une jeune mortelle rebelle, Lena/Karoline Herfucht et tente de la séduire, via les quelques possibilités en plus que procure le statut de non-morte : se jouer de la gravité, boire du sang, conduire des voitures de luxe, vivre dans des hôtels, avoir beaucoup d’argent...

Cette histoire se déroule en toute simplicité, comme si de nos jours, une histoire de lesbiennes hard-cores qui trucident à tour de bras et tentent de sauter sexuellement sur tout ce qui bouge était ce qu’il y avait de plus normal.

La troisième bonne nouvelle vient des effets spéciaux qui nous immergent dans l’histoire étrange qui se déroule sous nos yeux. On est en terrain connu, et on ne se lasse pas des conséquences de la métamorphose en vampire sur la jeune recrue. On relie aisément cette histoire à toute celles qui l’ont précédées, de Lestat le vampire à Dracula en passant par Les Prédateurs et on peut profiter des petits ajouts comme autant de petits cadeaux offerts par le réalisateur, Dennis Gansel .

Évidemment, et sans vous raconter la fin, vous devinerez que cette histoire finira mal pour les hors-normes. Avant de désespérer, souvenez-vous d’une phrase du film, émise par la plus vieille de toutes les vieilles lesbiennes : A la question de la jeune Lena qui demande, ingénue "Combien êtes-vous ?" Louise répond : "200 femmes en Europe." Lena : "Et les hommes ?" Louise : "Il n’y a pas d’hommes. Ils ont tous été tués par les humains et ceux qui restaient on été tués par nous. Jamais plus je ne recevrais d’ordre d’un homme et jamais plus aucun homme ne me dictera ma conduite."


Le site offre plein de goodies, une interface très élaborée avec un accès à la bande-son pointue > le site


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On pourra utilement comparer ce petit film au terrifiant dernier clip de Kanye West, Monster, qui bat des records d’audience sur les sites des radios hip-hop... :

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