Née en France, elle a été l’une des premières femmes à se former au métier de camera(wo)man au sein de l’Ecole Nationale Louis Lumière. Afin d’exercer ce métier, elle a déménagé à New York en 1970, où elle a travaillé aux côtés de Chantal Akerman (Hotel Monterey, News from Home, Jeanne Dielman 23 Quai du Commerce 1080 Bruxelles, Un jour Pina m’a demandé.…), d’Yvonne Rainer (Film about a Woman Who, Lives of Performers…), de Jackie Raynal ou de Jean-Pierre Gorin. Elle y est devenue la photographe, par excellence, de la "Downtown Scene", la scène de la performance, du théâtre et de la danse, en produisant les documents (photos ou films) des travaux de Trisha Brown (Roof Piece, 1973) d’Yvonne Rainer, de Lucinda Childs, de Robert Morris, de Philip Glass, ou de Marina Abramovic (Seven Easy Pieces, 2007).
Elle a également dirige ses propres films (What Maisie Knew (1975), The Camera : Je, La Camera : I (1977), Richard Serra Film Portrait (1976) ainsi que les documentaires "conceptuels", tels Sky in Location (1982) et Les Modèles de Pickpocket (2003).
Durant les dernières trente années elle a partagé son travail entre films expérimentaux, video, photographie, installations et, depuis les années 2000, expositions. Le travail de Babette Mangolte a été notamment présenté au sein des expositions muséales revenant sur l’avant-garde new-yorkaise et dans de nombreux programmes de films, dans les festivals et les musées (Biennale 2010 du Whitney Museum … ) Ses films sont dans les collections du Museum of Modern Art, du MNAM au Centre Pompidou et de la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo. Deux rétrospectives ont été présentées en Allemagne, dans les cinémathèques de Berlin et Munich, et à New York, à Anthology Films Archives. Elle a également participé à “re.act.feminism – performancekunst der 1960er & 70er jahre heute” (Berlin) et à “Mixed Use : Manhattan” de Lynne Cook et Douglas Crimp ; elle a publié de nombreux textes sur la photographie, la performance, les technologies.
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