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mais qu’est-ce qu’elles veulent encore !

mardi 7 août 2012, par Sophie

Le Manifeste des féministes en mouvement, édité par LLL les liens qui libèrent, est en vente à 7€ à la librairie Le détour à Granville. Mais vous pouvez aussi l’acheter en ligne. Quelques extraits pour la plage.


Extrait de Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ! Manifeste des Féministes en Mouvements, ouvrage coordonnée par Caroline de Haas, Séverine Lemière et Claire Serre-Combe, sorti en mars 2012.

1. Introduction :
Le féminisme, c’est l’avenir !

"Le féminisme relève d’une conviction toute simple : les femmes et les hommes doivent être égaux. Pas juste dans les textes de loi, mais aussi dans la réalité ! Se revendiquer féministe, c’est affirmer qu’être femme ou homme ne devrait pas déterminer ce que nous voulons faire de nos vies, le métier que nous voulons exercer, notre niveau de salaire, la part que nous prenons aux tâches domestiques ou encore la façon dont nous voulons vivre notre sexualité.
Nous ne supportons plus d’entendre qu’il existerait une "nature" féminine, sous-entendu "douce, efficace à la maison, soumise ou pleureuse", légitimant le fait que les femmes occupent toujours les premiers rôles à la maison ou dans le soin aux autres, mais seulement les seconds rôles dans les lieux de pouvoir, de sciences ou de la vie publique. Nous refusons donc également l’idée d’une "nature" masculine, agressive et dominatrice, qui justifierait comme allant de soi que dans toutes les sphères de décisions, politiques, militaires, sociales et culturelles, que dans tous les métiers valorisés, comme dans l’espace public, les hommes aient concentré les pouvoirs. La différence biologique qui existe entre mâles et femelles pour la reproduction sexuée n’a aucune conséquence sur nos capacités personnelles ou professionnelles. Être femme ou homme ne devrait donc pas avoir d’impact sur la façon dont on prend la parole en public, dont on exerce des responsabilités, dont on change une couche ou dont on fait la vaisselle, pas plus qu’être femme ou homme ne devrait avoir d’impact sur la valeur de notre discours. Pourtant, depuis des millénaires, cette différence biologique sert de justification à la hiérarchie entre les sexes, aux inégalités, tant dans le domaine privé que dans l’espace public. De cette hiérarchie découlent le sexisme, les inégalités professionnelles ou encore les violences faites aux femmes.
Etre féministe, c’est dire : nous n’en pouvons plus de ces inégalités, nous voulons vivre pleinement nos vies. Et pour cela, nous agissons chaque jour pour transformer radicalement la société et la débarrasser de tous ces stéréotypes qui l’abiment.
Être féministe, femme ou homme, c’est vouloir l’égalité femmes-hommes, c’est agir pour changer les constructions sociales du masculin et du féminin et pour organiser de nouvelles relations entre les femmes et les hommes, dans une démarche de progrès social et de justice, afin que chaque humain, qu’il soit femme ou homme, soit libre et autonome."

Plus d’infos sur le site les Féministes en Mouvements

Les éditions LLL les liens qui libèrent

 

L'avis FFF:

Ce petit bouquin est issu des rencontres de 45 associations féministes françaises réunies en colloque les 2 et 3 juillet 2011 à Evry. Il donne donc le pouls des plus grosses associations françaises œuvrant pour la cause féministe. On y trouve les positions politiques du planning familial, d’ATTAC, des Chiennes de Garde, du centre LGBT de Paris, Osez le Féminisme...etc à travers des attaques aux fausses évidences telles que "il suffit de dire non !", "la chambre à coucher ce n’est que du privé", "lesbiennes, hétéros, mêmes droits". Une conclusion en forme de manifeste, puisque tel est le titre de ce document édité juste avant les présidentielles de 2012, une série de 30 mesures pour vraiment changer les choses, un glossaire des associations ayant participé (on en découvre) et pléthore de liens internet "pour aller plus loin". Pour 7€, c’est donc une excellente introduction au féminisme.
On regrette que le centre LGBT de Paris ait laissé intact le concept de dualité "femme-homme" et n’ait pas fait pression pour glisser les queers, trans et intersexes dans le merveilleux décor d’un monde égal et respectueux envers tou-te-s.
Néanmoins, on le laissera trainer sur la table du jardin pour la tante réac et le beau-père homophobe.