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WIZZ SPLASH BOOM DE LA BD LESBIENNE.

mercredi 17 novembre 2010, par C.Line

Explosion de la BD pour filles avec de nombreuses publications étonnantes.


On ne présente plus Alison Bechdel, star lesbienne de la bande dessinée US, et sa tribu graphique de personnages homos et engagés dont les aventures se déroulent dans la saga Dykes to Watch Out For depuis 1983. Son dernier opus Fun Home, plus autobiographique, a largement dépassé le cadre de son lectorat habituel et est arrivé, en 2006, en tête des dix meilleurs livres sélectionnés par Time magazine.

Il y a aussi la pétulante Tank Girl, créée par Jane Hewlett et Alan Martin conductrice de tank, punkette déjantée qui sillonne un désert australien post apocalyptique en compagnie de son ami le kangourou mutant... Look de butch, gros calibre, mèche sexy...

Ces derniers temps, une vague de dessinatrices talentueuses a déferlé sur le monde de la BD pour filles. Et il y en a pour tous les goûts...

Dans les Abandonnés de Ross Campbell, des filles du bayou doivent survivre dans un monde hardcore envahi par des zombies, bouffeurs de cervelles.

Maka Maka (1 et 2), de Kishi Torajiro, s’inscrit dans la pure tradition du maga japonais érotique avec ses jeunes filles coquines en socquettes, esquissées d’un trait à la souplesse féline.

Encore plus pornographique, les aventures d’une étudiante lesbienne de Petra Waldon et Jennifer Finch, raconte avec un humour de potache, les cabrioles d’une écolière très libérée.

Dans la veine dramatique et sensible, le bleu est une couleur chaude de Julie March, évoque l’amour passionnel et torturé de deux jeunes filles.

Mais le plus drôle, le plus fantasque, le plus imaginatif, est un ouvrage édité dans la collection Shampooing chez Delcourt, intitulé Sophia libère Paris. Il se passe en 1870 et raconte l’invasion de la capitale par les prussiennes. Dans un univers exclusivement féminin, une héroïne charismatique, sosie de Sophia Loren, est chargée par la mairesse de Paris de sauver la Cité. Accompagnée de sa compagne, Rima, italienne au sang chaud, elle combat l’ennemie, traverse les océans, parcourt l’Afrique... Véritable parodie du roman d’aventures, s’inspirant de Xena la guerrière, cette bd hilarante accumule avec brio et finesse les clins d’oeil à la culture lesbienne.

Tous ces volumes (et d’autres encore) sont disponibles à la librairie Les Mots à la Bouche, 6, rue Sainte Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris.

12 messages
  • JAMIE (et pas Jane) Hewlett pour Tank Girl : c’est un mec (en plus elle est kangourousexuelle. Pas lesbienne).

    Ross Campbell : c’est un mec

    Le scénariste de Sophia Libère Paris...bah, c’est UN scénariste.

    Kishi Torajiro : c’est un mec.

    Les aventures d’une étudiante...ça a tout de la bd porno pour mec. Je parierai pas que l’auteure soit vraiment une femme, à tout les coups c’est un homme sous pseudo.

    Des BD par des (vraies) lesbiennes (pas des mecs qui fantasment) :

    Kari (Amruta Patil)

    Le Monde de Jane

    Sapphisteries (Soizick)

    Hothead Paisan (Diane Si Massa)

    Etc.

    • Mea Culpa, l’article est bourré de fautes de genres.

      Deux dessinateurs transformés en dessinatrices, et le créateur de Tank Girl féminisé.... (en revanche, je n’ai pas écrit qu’elle est lesbienne...). C’est le fol effet foleffet, les mecs deviennent des filles...

      Capucine, la dessinatrice de Sophia libère Paris est bien une femme, et Libon, le scénariste, son compagnon...

      J’ai enquêté pour les auteures des aventures d’une étudiante lesbienne : la seule Jennifer Finch repérée est une bombasse siliconée, bassiste du groupe grunge de filles L7... en phase de reconversion ?

      En tout cas, merci pour les rectificatifs bienheureux, ça m’apprendra à relire mes articles avant de les envoyer à la publication. Et quant aux autres oeuvres citées, elles seront commandées pour être disponibles en librairie.

  • Moi qui suis folle de bd, je vous conseillerai aussi " Princesse aime princesse" de l’excellente Lisa Mandel (et non, ce n’est pas pour les enfants !), ainsi que "Magasin général" de Loisel et Tripp (deux auteurs masculins et hétéro, c’est pas grave, hein...) qui traite de l’acceptation de la différence dans un petit village canadien.

    Trop bon.