Il ne faut pas s’arrêter au titre "Virginie Despentes et les récits de la violence sexuelle : une déconstruction littéraire et féministe des rhétoriques de la racialisation", mais il vaut mieux avoir un peu lu ses bouquins au risque de pas tout comprendre. L’article décortique des récits de violences sexuelles présents dans ses romans et pointe l’importance d’une critique féministe et antiraciste dans la mise en fiction de Despentes.
Et puis, ce qui m’épate c’est de voir que Despentes a toujours très bien compris les enjeux politiques qui se posent dans le mouvement féministe avant l’heure, je pense au racisme et à la loi d’interdiction du port du voile pour les femmes musulmanes en particulier ou bien aux débats sur la prostitution.
Bref, extrait du résumé introductif : "En faisant du viol et du sexisme les motifs récurrents de son œuvre, Despentes repense en effet la rhétorique de la racialisation pour réaffirmer le caractère systémique, et non catégoriel, de la domination masculine. Au-delà d’une accusation des individus, et loin de valider d’hypocrites discours sécuritaires, les textes de Virginie Despentes contribuent donc aux enjeux propres au féminisme contemporain : cesser de collaborer à un tel système en imposant plutôt la voix, la puissance et l’indépendance morale du sujet féminin."
L’intégralité du texte paru dans le revue Genre Sexualité et Société là : http://gss.revues.org/index2328.html