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VEILLEE COMMEMORATIVE

vendredi 15 mars 2013, par cha, Platine, Sophie, Yuri

Les Dégommeuses et Inkanyiso organisent une veillée commémorative en souvenir de toutes les lesbiennes noires et des personnes trans qui ont souffert des crimes de haines en Afrique du Sud en raison de leur orientation sexuelle et /ou de leur identité de genre. Ce dimanche 17 mars à 18h, parc des buttes chaumont.


"Les Dégommeuses et Inkanyiso organisent une veillée commémorative en souvenir de toutes les lesbiennes noires et des personnes trans qui ont souffert des crimes de haines en Afrique du Sud en raison de leur orientation sexuelle et /ou de leur identité de genre. La transgression que représente le fait, pour une femme, de pratiquer un sport considéré comme plutôt masculin semble parfois s’ajouter aux facteurs motivant le déchaînement de la violence. Les assassinats de plusieurs footballeuses lesbiennes ont d’ailleurs été rapportés. Il est frappant de constater que parmi les 40 victimes lesbiennes de crimes et viols correctifs recensées officiellement en Afrique du Sud depuis 2001, pas moins de 16 étaient joueuses de foot.

Dimanche 17 mars, nous tenons en particulier à honorer la mémoire de :

Buhle Msibi (2005)-Photo by Zanele Muholi

Buhle Msibi (1981 – 2006) et Busi Sigasa (1982 – 2013) Notez qu’il y aura une occasion spéciale pour se souvenir de Busi & Buhle au Goethe Institut, à Johannesburg le 6 Avril 2013. Pour plus d’informations : http://inkanyiso.org/?s=public+anno...

Busi Sigasa (2006)-Photo by taken at Constitution Hill by Zanele Muholi, as part of the first Faces & Phases series

Eudy Simelane était une activiste pour les droits des LGBTI et aussi un milieu de terrain d de l’équipe nationale sud-africaine féminine de football. Le corps d’Eudy a été retrouvé partiellement déshabillé près d’un ruisseau, à quelques centaines de mètres de la maison de ses parents (Kwa Thema, Gauteng). Elle avait été violée, battue et poignardée à 25 reprises. Eudy a été l’une des premières femmes noires à vivre ouvertement comme lesbienne en Afrique du Sud. Elle est décédé le 28 Avril 2008.

Mandisa Mbambo (1978 – 2012) était une joueuse de foot issue du townhsip d’Inanda, à proximité de Durban. Le corps de Mbamo a été retrouvé dans sa chambre, couvert de coups de couteau. On pense qu’elle a été violée avant d’être sauvagement assassinée. Le média LGBTI Inkanyiso a documenté les funérailles de Mbambo.

Sihle Sikoji avait 19 ans quand elle a été agressée parce que lesbienne. Elle était joueuse de football dans le célèbre Winnie Ladies FC, à Gugulethu, Cape Town. Elle était également membre de Luleki Sizwe, une organisation qui soutient les lesbiennes noires et les femmes bisexuelles et transgenres dans les townships et les zones rurales. Sihle Sikoji a été assassinée dans la nuit du vendredi 9 novembre 2012 à Philippes, Cape Town. Elle et deux de ses amies ont été interpellées par plusieurs hommes qui les ont insultées et traitées d’ « hommes ». La discussion s’est envenimée, virant à la violence physique : et Sihle a reçu de nombreux coups de couteaux dans la poitrine tandis que l’une de ses amies était poignardée dans le bras. Sihle a été enterrée à Unathi Crossroads (Le Cap), le 24 Novembre 2012. Au dessus-de son cercueil était disposé un ballon de football.

Inkanyiso & Les Dégommeuses vous invitent à les rejoindre pour une veillée commémorative qui aura lieu le 17 Mars à 18 h à l’angle entre l’Avenue de la Cascade et l’Avenue Edouard Petit, dans le 19ème arrondissement. L’objectif de cette veillée est de se réunir pour démontrer notre solidarité internationale envers les lesbiennes qui ont péri ou ont survécu à des crimes de haine. Cette cérémonie aura lieu en présence de l’activiste visuelle et défenseuse des droits humains Zanele Muholi"

Quand : le 17 Mars 2013
 : Angle Av. de la Cascade – Av. Edouard Petit, Paris 19 (Métro Botzaris, près de chez Rosa Bonheur)
Heure : @ 18h00


THE FACT REMAINS

I’m not looking for sympathy
or feeling sorry
things happened this way
Nothing anyone can say will change anything
because
The fact remains…
I am now counted in the statistics because
The fact remains…
Don’t tell me I should have never allowed
my story to be published
because….
The fact remains….
You don’t know how I feel
-no one does and the
The fact remains….
Don’t tell me what people might say
or think because
The fact remains….
It’s not going to change anything
Don’t ask me who was my rapist
because it makes me mad
But mad as I can be and
for everyone’s sake and my own
Life goes on and still
The fact remains..
that

I AM INFECTED !!!

© Busi Sigasa
(2006)
Courtesy de Inkanyiso, association LGBTQI d’Afrique du Sud.