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SEMINAIRE

dimanche 17 avril 2011, par Sophie

Luttons pour la liberté de l’art contemporain ! Pour comprendre l’art contemporain , rien ne sert de courir ou de râler, il suffit de venir écouter une artiste expliquer son travail ! Et c’est gratuit !


ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES (Cespra)

Fondation Maison des sciences de l’Homme

SOMETHING YOU SHOULD KNOW : ARTISTES ET PRODUCTEURS AUJOURD’HUI

Patricia Falguières, Elisabeth Lebovici, Hans-Ulrich Obrist et Natasa

Petresin-Bachelez présentent :

Mercredi 20 avril à 19H : DANICA DAKIĆ

De 19H à 21H, À LA MSH, 16 – 18 RUE SUGER, 75006

(métro Odéon ou Saint – Michel)

"Danica Dakić est née en 1962 à Sarajevo et vit actuellement entre Sarajevo

et Düsseldorf. Elle a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Sarajevo ;

l’Université des Arts de Belgrade et l’Académie des Beaux-Arts de

Düsseldorf.

L’ancienne étudiante de Nam June Paik utilise des installations

sculpturales, filmiques ou de vidéos ou sonores, pour croiser les

temporalités et les langues. Ainsi "Zid/Wall" (1998) comprend soixante-quatre

images de bouches racontant des histoires en différentes langues, disposées

comme les briques d’un mur. Dans "Autoportrait" (1999), deux langues et deux

histoires émergent du visage de l’artiste, dont la bouche est doublée pour

remplacer les yeux, lui permettant de raconter des contes de fées à la fois

en allemand et en bosniaque.

Pour la série de photos prises dans le cadre du projet "La Grande Galerie"

(2004), Danica Dakić a engagé des Roms du camp de réfugiés de Plementina

pour poser devant une reproduction à grande échelle de la peinture "Vue

imaginaire" de la Grande Galerie du Louvre en ruines de Hubert Robert

(1733-1808), à laquelle les personnes, dans leur fierté et leur

vulnérabilité, font ainsi office de figures.

Ainsi, ses installations photos, vidéo ou ses films prennent en charge les

corps d’acteurs non professionnels, ainsi que leurs environnement et paysages

en tant qu’architecture et, à la fois, en tant que théâtre. Dans "Role

Taking, Role-Making" (2004-05) qui traite, selon l’artiste, de la

discrimination des Roms en Europe, apparaissent des performances « live »

enregistrées à Cologne ainsi que des mises en scènes avec des habitants du

Kosovo, notamment dans le même camp de réfugiés de Plementina.

Présentée à la dernière Biennale d’Istanbul (2009), "Isola Bella"

(2007-2008) est une vidéo réalisée avec les résidents d’un établissement

pour handicapés physiques et mentaux, dans une ville à l’extérieur de

Sarajevo. Dakic transforme le petit théâtre de l’établissement en un

décor de film et insère le motif du papier peint du XIXème siècle : "Isola

Bella", constitué d’images tropicales. Le seul mobilier présent sur la

scène est un piano et les acteurs sont les résidents de la maison. Chacun

porte un masque en papier représentant Marie-Antoinette, Carmen Miranda,

César ou encore un chef amérindien. Le sentiment d’abondance créé par les

paysages luxuriants et les masques ornés est perturbé par le contraste avec

les vêtements des résidents et le sol en linoléum de l’institution.

Danica Dakić a exposé au Museum of Contemporary Art de Zagreb ; à la Generali

Foundation de Vienne ; au Kunsthalle de Düsseldorf ; au Museum of Modern Art de

Ljubljana ; à la nationale Galerie de la Bosnie-Herzégovine à Sarajevo et au

Centar Art Obala de Sarajevo. Sa première exposition aux Etats-Unis a lieu à

partir du 30 avril au Hammer Museum de Los Angeles. Sa deuxième exposition à

la Gandy Gallery à Bratislava débutera le 27 septembre. Elle a participé à

de nombreuses expositions collectives, notamment la Documenta 12 de Kassel, La

Biennale d’Istanbul en 2003 et 2009, la Biennale de Valencia en 2003, la

Biennale de Sydney en 2011 et celle de Liverpool la même année".

Something you should know

Quelques mercredis par moi, de 19H à 21H

À LA FMSH, 16 – 18 RUE SUGER, 75006 (métro Odéon ou Saint – Michel)

entrée libre dans la limite des places disponibles.

Programmation et prochains rendez-vous par abonnement à la newsletter

somethingyoushouldknow-request@ehess.fr

Le séminaire "Something you should know : Artistes et producteurs aujourd’hui" est soutenu par la fondation FABA.

L'avis FFF:

ça n’a rien à voir mais ce séminaire se tiendra peu de jours après la destruction de l’oeuvre "Piss Christ" d’Andres Serrano, par un groupe d’extrême-droite à Avignon :

Comme vient de le dire Yvon Lambert sur France Inter, on vit à une époque inquiétante à plusieurs points de vue, "obscurantiste, moyen-âgeuse". Cette destruction est particulièrement stupide, au-delà du fait qu’elle est inadmissible et surtout dans un pays démocratique, parce qu’elle pointe l’ignorance des destructeurs. Pour ne pas cautionner une certaine défiance de bon ton à l’égard de l’art contemporain, assistez aux vernissages gratuits des galeries, profitez des séminaires ouverts, participez aux débats en cours. L’art n’est pas réservé à une élite, mais appartient encore en France, à tous.