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QUI SONT ELLES ? FUK THE NAME

mercredi 27 juin 2012, par cha

Nous sommes parties à la rencontre des Collectifs, qui seront à nos côtés le 29 juin pour la soirée GRRRLFRIENDS au Gibus, afin de vous les présenter.


FUK THE NAME

Qui sont les FTN ?

Rudy : On cherchait un nom de soirée, de crew, et on était d’accord pour dire que c’est super difficile d’en trouver. Et en même temps choisir un nom c’est définir une soirée, ça met un code sur une soirée. On s’est donc dit ’Fuk the name’, voilà il n’y a pas de nom et tous ceux qui veulent venir à la soirée peuvent venir. FTN, nous sommes 4. Ysa, Lydia, Marion et Rudy.

Ysa : je m’occupe de tout ce qui est récapitulatif des réunions, je suis un peu la brainmaster ! Rudy s’occupe de la communication. Lydia trouve les dj et guest..

R : ...et de trouver des lieux !

Y : Et Marion s’occupe des photos !

Etre 4 c’est une force ?

Y : C’est pas facile parce que c’est 4 personnalités, donc 4 avis différents mais qui se rejoignent au final dans un même état d’esprit. On se complète bien et c’est ça qui est cool !

L : On a quatre styles différents donc je pense qu’on touche plus de monde.

Où se déroulent vos soirées ?

R : On aimerait bien trouver un lieu où on pourrait faire des soirées régulièrement mais ce qui est compliqué c’est de trouver un lieu assez grand, en adéquation avec ce qu’on a envie de faire. Du coup on teste plusieurs lieux pour savoir où on pourrait trouver une résidence. On a commencé nos soirées à l’Acte 3, le lieu est super bien pour l’hiver mais l’été arrive...

L : … on a le bar d’hiver et on a maintenant trouvé le bar d’été !

Y : L’Acte 3 c’est vrai que c’est un lieu qu’on adore et Sabine, qui nous accueille, est vraiment super sympa. Tout se passe très bien mais on se dit que quand il fera super beau les gens auront pas forcément envie d’être enfermés. C’est pour ça qu’on a trouvé un bar, le Café Tomate, avec une terrasse pour l’été où on peut sortir avec son verre.

Le concept FTN c’est quoi ?

Y : Plaisir. Se faire plaisir, faire plaisir aux autres.

R : Pour moi c’est la découverte. Faire découvrir aux gens un truc qu’ils n’ont pas encore vu, et qu’ils soient bien, comme une espèce de famille.

L : C’est un gros « waahh ! » .

Dans vos soirées, on a pu voir des lives, du slam...c’est important pour vous qu’il n’y ait pas que des dj ?

Y : Carrément. Il y a beaucoup d’artistes qui galèrent, qui sont pas forcément connus et qui ont du talent. C’est bien d’essayer de leur donner un minimum de visibilité et les faire découvrir, c’est aussi le but de nos soirées.

R : Même nous on a soif de découvrir !

Vous avez fait un Tea time, un dimanche, c’est original !

R : On a vraiment envie d’explorer tout ce qui existe, c’est vrai que ça peut être un peu ambitieux pour un jeune crew mais de toute façon tout ce qu’on peut apporter est bon à prendre ! Donc on lance une soirée du dimanche, l’après midi, ça change, c’est free, et le but c’est de faire venir tout le monde, permettre des rencontres et faire en sorte que tout le monde se retrouve.

Y : Et du coup c’est génial, des gens viennent vers nous pour nous présenter leur projet et quand on a un coup de cœur on leur dit « viens y a pas de problème ! ». On veut faire des expos, des minis live, et comme ça les gens verront plein de choses diverses ! On aime le contact avec les gens.

On organise une soirée toutes ensemble pour la gay pride. Que représente pour vous cette journée ?

Y : C’est important qu’on ait une visibilité, que les gens voient qu’on est quand même vachement nombreux. Après effectivement il n’y a pas assez de filles, ce qui est dommage. Il ne faut pas oublier que c’est une marche pour nos droits, et que c’est pas juste une grosse fête, même si le 29 on va faire une super fiesta où on sera toutes mélangées !

R : La gay pride c’est vraiment politique, c’est vraiment pour défendre nos droits. Aujourd’hui c’est vrai qu’on est dans un truc super festif mais le plus important c’est d’être là, un jour par an, et être enfin visibles. En France les nanas sont pas hyper visibles. C’est pour ça qu’il faut des crews qui se bougent et qui fassent des choses. Ce qui est intéressant pour la soirée du 29, c’est de montrer qu’on est toutes amies, qu’on est toutes dans le même bateau. C’est important aujourd’hui de dire qu’on existe, donc continuons à faire des soirées, à faire des choses pour que ça bouge. Moi je viens d’une famille qui n’accepte pas du tout l’homosexualité et qui est vraiment enfermée dans les codes africains, qui considère qu’il n’y a pas d’homosexuels en Afrique, que ça n’existe pas. J’ai grandi avec tout ce qu’ils ont pu me donner et maintenant je grandis aussi avec ce côté où je suis homo et je vis avec tout ça. Je suis comme j’ai toujours été et l’homosexualité c’est aussi moi et ça fait pas que je change. Maintenant ce que je veux c’est partager des choses avec les autres.