Bon jusque là, tout va bien, il était temps que THE festival français du cinéma s’ouvre un peu et réalise que, oui, nous (les gouines, les trans et les pds) existons et oui, on sait comme tout le monde, avoir un avis critique sur les choses.
Bref.
Alors voilà, à première vue, on se dit que c’est chouette, qu’enfin on va pouvoir critiquer, juger, analyser et décerner des prix comme un vrai jury et.....et c’est là que ça coince un peu.
Le Jury :
Benoît Arnulf (directeur artistique des Rencontres In & Out, Festival du Film Gay et Lesbien de Nice), Florence Ben Sadoun (directrice de la rédaction de Première), Romain Charbon (journaliste cinéma, Têtu, les Inrockuptibles), Mike Goodridge (directeur de la publication de Screen International), Xavier Leherpeur (journaliste cinéma, Studio Ciné Live), Ivan Mitifiot (coordinateur d’Écrans Mixtes, Rencontres de cinéma gay et lesbien de Lyon), Pascale Ourbih (présidente de Chéries-chéris, Festival de films gays, lesbiens, trans et +++ de Paris) et Brian Robinson (programmateur du Festival du film gay et lesbien de Londres).
Voilà, toi aussi ça te saute aux yeux ?
6 mecs pour seulement 2 femmes dont une, est hétéro !
Encore une fois, comme dans le milieu hétérosexuel, l’inégalité homme/femme est bien présente et ça ne choque pas grand monde !? Je trouve ça dingue qu’il n’y ait pas plus d’UNE lesbienne sur 8 membres d’un jury décernant une "Queer Palm", censée englober AUSSI des questions et des représentations gouines.
C’est pas comme si en France, on n’avait pas de Gouine programmatrice ou organisatrice de festival.
Flozif, programmatrice sur le festival Chéris Chéries et oragnisatrice des séances Cine Porn Pride à Paris
Esther Cuénot, Présidente du festival cinémarges de Bordeaux.
Michèle Philibert, Coordination générale, Programmation, Evènements du festival Reflets de Marseille.
Toute l’équipe du festival Cineffable de Paris, composé uniquement de filles.
et bien d’autres...
Alors oui, je suis un peu énervée, parce qu’encore une fois, on (je parle toujours des femmes et dans ce cas particulier, des gouines) passe après et que le jour du verdict final du jury, on le sentira bien quand ce sera encore une fois un film touchant aux questions gay qui l’emportera. Ba oui, il faut pas se leurrer, c’est pas 6 mecs qui vont voter pour un film qui parle de gouines !