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PARIAH...

lundi 31 janvier 2011, par Sophie

...est un film qui retrace la difficulté à se trouver une place dans ce monde lorsqu’on a 17ans et qu’on se découvre homosexuelle.


Sa réalisatrice, Dee Rees, raconte l’histoire d’Alike, l’héroïne, qui se cherche, oscillant entre la revendication et la dissimulation, provoquant des conflits avec sa famille, ses amies, son entourage.

Il était en lice au festival de films indépendants de Sundance pour tenter de décrocher le premier prix. L’année dernière c’était Precious qui avait reçu les acclamations du public. Samedi dernier, il n’a pas obtenu le grand prix mais a reçu le prix d’excellence photographique, dans la catégorie des fictions américaines. [1]

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Dans une boite de nuit, Alike, 17 ans contemple bouche-bée le ballet des corps sur la piste, les déambulations faussement cools des butchs, les déhanchements sexys des gogos danseuses. Sa pote Laura, qui teste ses tactiques butchs essaye de la conseiller pour qu’elle puisse enfin passer à l’acte. C’est le premier monde d’Alike. Son autre monde est celui qui l’appelle sur son portable pour lui rappeler que ses heures de liberté sont comptées. Dans le bus qui la ramène chez elle à Brooklyn, Alike abandonne sa casquette et son polo, et remet ses boucles d’oreille pour essayer de reprendre son aspect de jeune fille féminine, obéissante que sa famille conservatrice attend.

Avec un sens spectaculaire de l’atmosphère et de l’authenticité, Pariah nous emmène dans un monde profond et vaste d’une adolescente butch intelligente qui tente de trouver sa place. Dee Rees livre ici un premier film à l’histoire inédite en Amérique d’un portrait de femme juste grâce à un casting époustouflant. [2]

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La réalisatrice et la productrice expliquent pourquoi elles se sont lancées dans ce projet. C’est une histoire à moitié autobiographique et le déclencheur a été le propre coming-out de la réalisatrice au moment de faire le film. Elles ont profité d’être dans une école de cinéma pour réaliser la première partie du film en tant que court-métrage. Le reste est venu par la suite.

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Les actrices sont interviewées par GLAAD à la sortie de la projection de Sundance qui a eu lieu le 20 janvier 2011. Elles expliquent que le film a suscité de grandes réactions dans la salle.

Grâce au festival de Sundance, le film a été acheté moins d’un million de dollars par le studio Focus. Nous devrions donc avoir prochainement la possibilité de le voir sur les écrans et/ou en DVD.


www.pariahthemovie.com

Réalisatrice : Dee Rees

Scénariste : Dee Rees

Actrices :

Adepero Oduye, Pernell Walker,
Kim Wayans, Aasha Davis





Producteurs executifs : Spike Lee, Sundial Pictures, LLC

Producteur : Nekisa Cooper

Pariah au Sundance film festival

Tout le palmarès du Sundance film festival

THX to Shewired.com

Notes

[1] Extrait du blog du festival Sundance : Winner of the Excellence in Cinematography Award, U.S. Dramatic Competition :
Pariah, cinematography by Bradford Young.

Director Dee Rees accepts, calling Young on her cell phone on her way to the stage. “Brad’s awesome,” she says, before finally connecting with Young. “Yo ! You won the cinematography award !” The crowd breaks out in applause, and Reese stays on the phone as she hustles off the stage.

[2] At the club, the music thumps, go-go dancers twirl, shorties gyrate on the dance floor while studs play it cool, and adorably naive 17-year-old Alike takes in the scene with her jaw dropped in amazement. Meanwhile, her buddy Laura, in between macking the ladies and flexing her butch bravado, is trying to help Alike get her cherry popped. This is Alike’s first world. Her second world is calling on her cell to remind her of her curfew. On the bus ride home to Brooklyn, Alike sheds her baseball cap and polo shirt, puts her earrings back in, and tries to look like the feminine, obedient girl her conservative family expects.

With a spectacular sense of atmosphere and authenticity, Pariah takes us deep and strong into the world of an intelligent butch teenager trying to find her way into her own. Debut director Dee Rees leads a splendid cast and crafts a pitch-perfect portrait that stands unparalleled in American cinema.(extrait du synopsis tiré du site internet du film)