"Pendant les 82 ans d’histoire des Academy Awards (les Oscars quoi !) seulement quatre, oui, oui, juste quatre femmes, ont été nommés comme « meilleur réalisateur ». Aucune - oui, aucune - n’a jamais gagné. C’est l’héritage honteux d’un établissement qui devrait au contraire hausser l’excellence à sa forme la plus pure et impartiale. L’art n’a pas de genre. Mais ce n’est naturellement pas ce qui s’est produit. Au cours des années, les récompenses ont été sujettes à la politique et à la popularité. Les gagnants ont été un défilé apparemment sans fin d’hommes blancs. En 2005, Ang Lee est devenu le premier, et jusqu’ici le seul, issu d’une « minorité » à remporter le prestigieux prix. Cette année, Lee Daniels (avec le film « Precious » dont on vous avait parlé ici) sera le deuxième filmmaker noir à être nommé en tant que meilleur réalisateur. Clairement, l’Oscar a beaucoup de chemin à parcourir.
Mais cette année, dans une compétition avec deux nominées historiques, c’est une femme qui pourrait finalement casser la baraque qui abrite cet espèce de « boys clubs ». Ne faites pas d’erreur, « Precious » est un film merveilleux rempli de représentations riches et d’histoires fortes. Mais en parlant d’énergie viscérale et de grand cinéma passionné, aucun film ne fait le pois face à « The Hurt Locker » (« Démineurs » en Français) cette année. Kathryn Bigelow est, tout simplement, un grand réalisateur. Pas un grande femme réalisateur, bien qu’elle en soit une. Mais juste un Auteur étonnant. Le grand lieu commun prétend que les femmes font des films au sujet de l’Amour. Bien, sûr, certains en font. D’autres font des films sur des surfeurs qui font du saut avec parachute avec des masque présidentiels et qu’au passage braquent les banques du coin. Attention, il n’y a rien mal à faire des films sur l’amour, mais ce n’est clairement pas tout que nous pouvons faire.
Donc cette année, quand ils ouvriront l’enveloppe et diront : « And te Oscar goes to… » aidez les a en finir avec 82 de bêtise en prononçant touts ensemble : « Kathryn Bigelow ».
Montre un peu au gars comment on fait, Kathryn."
Avis FFF : L’article est une traduction littérale du poste de Dorothy sur son blog magnifique.
Ça faisait quelques mois qu’on y tournait autour et finalement Kathryn Bigelow, qu’on admire vraiment, pourrait être la première « Lady Oscar » du meilleur réalisateur. Perso je vais croiser toutes mes doigts. En tout cas, si c’est pas elle, ça sera moi...