Sophie Scholl a été condamné a mort et guillotiné quatre jours après son arrestation en Février 1943. Elle avait 21 ans.
Son crime était de faire partie des opposants au régime nazi en Allemagne pendant la seconde guerre. Et la Gestapo avait raison.. A Munich avec son frère Hans et d’autres camarades étudiants elle avait fondé et animé le groupe subversif et ultra-secret "la rose blanche" (Die Weiße Rose) dont les actions étaient completement non violentes et allaient de la distribution de tracts contestataires : « Liberté ! Hitler massacreur des masses ! A bas Hitler !... », à la collecte de pain et d’argent pour les détenus de camps de concentrations et leurs familles.
Un livre très touchant est sorti depuis peu "Lettres et carnets d’Hans et Sophie Scholl" (Ed. Tallandier) avec la traduction (enfin !) des textes écrits par les deux frangins entre 1937 et 1943. On y trouve de l’amour pour la littérature, leurs histoires personnelles et de famille et un dégoût profond pour le régime : " Pourquoi ne vous soulevez-vous pas, et comment tolérez-vous que ces dictateurs, peu à peu, suppriment tous vos droits, jusqu’au jour où il ne restera rien qu’une organisation étatique mécanisée dirigée par des criminels et des salopards. Êtes-vous à ce point abrutis pour oublier que ce n’est pas seulement votre droit, mais aussi votre devoir social, de renverser ce système politique ? ".
Sophie Scholl est un icône, symbole révolutionnaire de la résistance contre le système d’oppression déshumanisant dans lequel son pays s’enfonçait progressivement à cette epoque. Son message, au-delà des convictions politiques et religieuses de chacun, nous rappelle qu’il est indispensable de continuer à se poser plain de questions, toujours.