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LES MOTS DE LA CHAIR.

mardi 13 octobre 2009, par cha

Les mots de la chair : femme, artiste et création Conférence-Débat vendredi 16 octobre à 19h30 à La Maison des Métallos entrée libre

Les Artistes invitées présenteront des extraits de leur travail et répondront aux questions posées par Wendy Delorme ainsi qu’aux questions du public.


Avec Wendy Delorme et ses invités : Emilie Jouvet, réalisatrice ; Peggy Sastre, écrivaine et journaliste ; Nadège Piton (de la troupe burlesque Kisses Cause Trouble) et Louis(e) de Ville, performeuses.

Wendy Delorme est écrivaine, performeuse et enseignante à l’université. Elle partage son temps entre Paris, Berlin et San Francisco. Elle est l’auteure du roman Quatrième Génération (Editions Grasset, 2007), du recueil de microfictions politiques Insurrections ! en territoire sexuel (Editions du Diable Vauvert, mars 2009) et de HOT ! roman érotique à paraître aux éditions J’ai Lu en juin 2010.

Performeuse burlesque, elle perçoit sa multitude de personnages comme autant « d’accumulation d’artefacts mis en scène », emprunte sans cesse des pseudonymes farfelus - Klaus, Marion ou encore Wendy Babybitch - et se perçoit d’abord et avant tout comme militante. Elle nous parle de sexe et de politique : les identités et les sexualités lesbiennes, l’assignation à être femme/épouse/mère. Elle vient en fait nous parler d’amour et de résistance.

Artiste et activiste, elle a co-conçu et co-organisé en 2009 avec la réalisatrice Emilie Jouvet (Paris) et DJ Metzgerei (Berlin) le Queer X Show, une tournée européenne et un road movie documentaire, avec sept femmes artistes venues des Etats-Unis, de France et d’Allemagne. Le Queer X Show, film documentaire par Emilie Jouvet sortira en 2010. Pour l’occasion, la réalisatrice Emilie Jouvet, l’écrivaine et journaliste Peggy Sastre et les performeuses Nadège Piton (de la troupe burlesque Kisses Cause Trouble) et Louis(e) de Ville sont invitées :

Parce qu’on nous dit “femmes-artistes” mais personne ne dit jamais “hommes artistes”, on dit “écrivaine lesbienne” mais jamais “écrivain hétérosexuel”, on dit “littérature érotique” et “cinéma porno” mais jamais “littérature non sexuelle” et “cinéma non explicite”.

Parce que l’être-femelle préempte encore socialement l’être-créatif. Parce que la chair teinte les mots, donne une certaine grille de lecture à ceux qui les reçoivent, parce qu’un prénom féminin sur une couverture de livre situe déjà le texte avant même que les mots écrits à l’intérieur ne se soient mis à parler.

Parce qu’une fille qui montre son sexe à une caméra et écrit des livres se voit décrite dans les médias comme “ancienne actrice porno reconvertie à la littérature”.

Parce qu’on sépare toujours la chair et l’intellect, le haut et le bas, le profane et le sacré.

Parce qu’on ne pense pas ensemble la tête avec le cul.

Parce que la Distinction sociale existe toujours.

Parce qu’il y a toujours les mots nobles, et les mots impurs.

► Les limites de l’art Un cycle de rencontres publiques proposé par Jacky Katu, anthropologue et réalisateur Comment concevoir un art engagé qui ne soit pas asservi à une idéologie, une religion ou une morale particulière ? De nombreux plasticiens, cinéastes, chorégraphes, metteurs en scène... essaient aujourd’hui de renouveler cette exigence. Ce nouveau cycle des rencontres publiques leur est consacré.

vendredi 16 octobre 2009 19:30 - 22:30 La Maison des Métallos 94 rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 Paris