"Je n’irais pas par quatre chemins : j’aime cette chose que l’on appelle un "peniban". Oui, c’est ça, le peniban. C’est une adaptation japonaise de l’expression "penis band"(NDLR : harnais, strap-on, gode...), un jouet sexuel qui permet de laisser le gode placé entre les jambes. Ne vous y méprenez pas : ce n’est pas la seule sorte de sexualité qui m’intéresse. J’aime utiliser le peniban comme l’une des multiples variantes possibles, pour la simple et bonne raison qu’il me permet d’avoir les mains libres.
En général, pour celles d’entre nous qui utilisent surtout leurs doigts comme instrument sexuel, il est un peu difficile pour la partenaire au-dessus de prendre dans ses bras son amante quand elles font l’amour. Alors que le peniban crée une situation passionnelle où l’on peut en même temps prendre dans ses bras et être trés près du visage.
Honnêtement, la sensation d’un objet qui ressemble à un pénis et qui entre et sort rapidement n’arrive pas à la cheville du plaisir donné par des doigts experts. Cependant, je pense que faire l’amour avec sa partenaire pressée contre soi et en échangeant des sourires vaut vraiment la peine de temps en temps. Je n’ai pas besoin de préciser que, en tant que lesbienne authentique, je ne considère pas le peniban comme un substitut de pénis.
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La première fois que je me suis rendu compte que "s’amuser" voulait en fait dire "maitriser", c’était quand mon amante a mis le peniban en moi pour la première fois. En regardant cette personne qui était masculine et pourtant avait un corps de femme que j’aimais tellement et qui me désirait sexuellement, j’ai eu un profond sentiment de bonheur. J’ai vraiment senti que je l’aimais et qu’elle aussi m’aimait. Comme nous étions allongées ensemble, j’ai eu la sensation que rien n’était réprimé et que j’avais finalement vaincu l’hétérosexualité obligatoire de la société. De plus, en surmontant ce contrat social, je n’étais pas devenue "sans" genre. Ce jeu de rôles avec celle que j’aimais a été un vrai plaisir, et m’a en même temps permis de me "libérer" du genre.
Je pense que "vivre" est en fait "devenir libre". J’évite toute contrainte, je vis comme je veux, j’embrasse comme je veux. La liberté. Je désire devenir libre. Et il n’y a pas de mode d’emploi pour me dire comment je dois faire. De même, je ne pense pas que ma façon de vivre et d’aimer représente la "vraie" voie ; je ne peux même pas la recommander à d’autres. Pour moi, cependant, libre et heureuse avec mon peniban qui est si bon et qui pourtant laisse mon identité intacte, je me sens merveilleusement bien - et qu’importe ce qu’on peut en dire.
Ma vie comme femme féminine et comme lesbienne est à la fois excitante et confortable. Je n’ai pas à me plaindre."
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