Cette "sélection" est assez mystérieuse. Qu’y trouvera-t-on, même l’accueil du centre ne le sait pas. Il faudra donc se déplacer pour apprécier. "Confiée à différents acteurs de la jeune création, la programmation des Rendez-vous du Forum alterne des "sessions" inventées librement par les artistes et commissaires, ainsi que des explorations des Collections et des archives audiovisuelles du Centre Pompidou, intitulées "Voir/Revoir"". Le décor est, lui, planté : une rangée en arc de cercle de canapés recouverts de tapis orientaux. Un petit air de divans freudiens ou je ne m’abuse ?

Forum du centre pompidou, entrée libre. Tous les jours sauf le mardi.

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"Je travaille sur la question du corps comme espace social et politique à travers la performance, l’installation, les dessins, et la vidéo. Mon travail récent utilise le comportement comme principale source d’étude des perceptions émotionnelles. J’appelle ceci Arte de Conducta".

Plasticienne, performeuse et vidéaste, Tania Bruguera naît en 1968 à Cuba. Son oeuvre hétéroclite osculte les rapports entre pouvoir et domination. Elle utilise le corps comme support et véhicule de son discours artistique et politique.

Tania Bruguéra vit et travaille à la Havane, ainsi qu’aux Etats-Unis, où elle enseigne à la "School of Art Institut of Chicago". En 2002, elle fonde et dirige à l’Institut Supérieur d’Art de la Havane le premier programme d’étude d’Amérique Latine consacré à la performance, "Arte de Conducta".

Elle est l’auteur de nombreux écrits et fondatrice de la revue Memoria de la Postguerra, revue artistico-politique censurée par le régime castriste pour ses positions critiques. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions internationales, notamment à la Documenta XI de Kassel en 2002, ainsi qu’à la Biennale de Venise en 2001 et 2005". (source)

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Ceci est la traduction de la déclaration ci-après qui apparait sur une version ancienne de son site perso :

"STATEMENT

Since 1986, I’ve been working with the body as a social landscape and a political blackboard through performance, installation, drawings and video. My recent work uses behavior as its principal source to study emotional perception. I look for devices such as memory and rumor to act in the delivery and archiving of information. I’m calling it Arte de Conducta*.

For me, making Art is a way of acquiring and processing knowledge. Trying different points of view on a subject, whether artistic, social or political.

Art is an experience simultaneously physical and psychological. It is a space with a kind of freedom that allows realities, ideas, events and proposals to be possible, even if they exist in a very specific moment or place, or just for a particular group of people. It is a journey that attemps to transcend specific time and place, being, at the same time and more than ever, “here and now.”

My work is ephemeral not only because of the use of live actions or fragile materials but because of the ephemeral condition of any political “truth”

I work with fear, vulnerability, empowerment, self-determination and freedom as well as submission and obedience as social survival strategies. These tools and evidences are part of the process of resistance to entrenched power.

The intention of my work is to address the subtlety and seductiveness of power, and our own participation in its process. It is about the fragile balance between ethics and desire. Lately, the audience is also performing or part of the performative aspect of my pieces.

I’m interested in both human transformation as part and consequence of a relationship with power, as well as in the fallacy of utopian proposals.

Sometimes I think Art is just the moment in which there is a conscious act that is externally manifested, then received and circulated as Art.

* Conducta translates as behavior in English. "

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Une approche de l’art de Tania Bruguera, trouvée sur son site au rayon "Prepatory lectures" ou conférences préparatoires :