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STOP LESBOPHOBIE !

mercredi 20 juin 2012, par Sophie

La campagne Stop lesbophobie ! lancée par Osez le Féminisme ! nous convie à la séance de Projection-Débat sur la Lesbophobie Ordinaire. Gratuit !


"A l’occasion de sa campagne Stop Lesbophobie !, Osez le Féminisme ! a le plaisir de vous convier à la séance de Projection-Débat sur la Lesbophobie "ordinaire", qui aura lieu le samedi 23 Juin à 16 H, à l’Espace Jean Dame (17 Rue Léopold Bellan, 75002 Paris / entrée libre).

Nous vous proposons de venir découvrir 4 courts-métrages variés (3 fictions et 1 documentaire) qui explorent et dénoncent la lesbophobie :

- If these walls could talk II (volet 1961) de Jane Anderson

- Pauline de Céline Sciamma

- Comment le dire à sa mère de Marie Mandy

- Straight from the suburbs de Carole Ducharme

Ces films seront suivis d’un débat mené entre le public et trois invités de marque : la sociologue Natacha Chetcuti, l’auteure de récits lesbiens Cy Jung et la réalisatrice Marie Mandy (dont le documentaire sera projeté)."

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LESBOPHOBIE : ÇA NOUS CHOQUE !
CHAQUE ANNEE EN FRANCE, 6 LESBIENNES SUR 10 SONT VICTIMES DE LESBOPHOBIE

« Ce jour-là, en marge de la Gay pride, quatre jeunes femmes « soupçonnées » d’être lesbiennes par les agresseurs avaient été insultées et molestées avant qu’on ne leur vienne en aide ». Ces agressions sont l’une des manifestations de la lesbophobie que subissent encore aujourd’hui les lesbiennes en France.

Ce terme, créé dans les années 1990 pour désigner les manifestations d’hostilité et de violences spécifiques envers les femmes en raison de leur homosexualité réelle ou supposée, est toujours absent des dictionnaires. Pourtant, les lesbiennes, dans une société encore très largement dominée par les hommes et où l’hétérosexualité est la norme, sont doublement discriminées, en tant que femmes et en tant qu’homosexuelles. La lesbophobie, c’est la conjugaison des discriminations sexistes et homophobes. Et le tabou qui entoure l’homosexualité féminine, entoure également la lesbophobie elle-même.
Pour paraphraser la comédienne Oceanerosemarie [1] , les lesbiennes sont invisibles et donc s’identifier comme « victime de lesbophobie » ne va pas de soi.
La lesbophobie avance rarement à visage découvert, surtout lorsqu’elle est exprimée par des amis ou par la famille. Elle surgit au quotidien, dans nombre de paroles et d’actes apparemment anodins : des insultes proférées dans la rue au refus d’enregistrer une plainte dans un commissariat, en passant par les rumeurs et le harcèlement sur le lieu de travail les remarques acerbes, les moqueries, le mépris, etc. Les viols dits « correctifs » et les agressions physiques en sont les manifestations les plus extrêmes.
A ce jour, seules les associations s’intéressent à ce phénomène et ont mesuré la lesbophobie. Néanmoins, les agressions lesbophobes et la lesbophobie ordinaires sont méconnues voire inconnues. La lesbophobie est un phénomène de société, elle blesse et parfois tue, c’est pourquoi il est important que les pouvoirs publics et la société civile se saisissent de ce problème.
Aujourd’hui, alors que les femmes sont plus nombreuses à déclarer leur homosexualité [2], 6 lesbiennes sur 10 sont victimes de lesbophobie. Ça nous choque !

Nos revendications :

- L’intégration du mot "lesbophobie" dans les dictionnaires ;

- La mise en oeuvre d’une éducation à l’égalité des sexes, contre le sexisme, l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie dès le plus jeune âge et la formation des professionnels de l’éducation sur ce sujet ;

- L’octroi des moyens, à travers une enquête nationale en population générale, de connaitre, mesurer et rendre visible la lesbophobie ;

- Le développement de la prévention sur la santé sexuelle et les IST pour les lesbiennes.

CAMPAGNE STOP LESBOPHOBIE


 

Straight from the Suburbs from Roxanne Ducharme on Vimeo.

 


Comment le dire à sa mère ? par mySkreen

 

Notes

[1] http://www.lalesbienneinvisible.com/

[2] Cf. http://csf.kb.inserm.fr/csf/PDF/HOM... (consulté le 21/03/2012) Au total, 4,0 % des femmes et 4,1% des hommes de 18 à 69 ans déclarent avoir déjà eu des pratiques sexuelles avec un partenaire du même sexe. Une augmentation est enregistrée chez les femmes (2,6% chez les femmes de 18-69 ans en 1992) alors que les déclarations sont similaires à celles enregistrées dans l’enquête ACSF pour les hommes (4,1% chez les hommes de 18-69 ans en 1992). Une telle évolution s’inscrit dans un mouvement général de déclaration d’une activité sexuelle de plus en plus diversifiée des femmes, qui s’observe à travers nombre d’indicateurs.