La semaine dernière il m’est arrivé, en zonant dans le Marais sans but précis, d’atterrir chez Chantal Crousel, la galerie des riches, c’est à dire que si tu n’as pas au moins un bras couvert d’or, on ne lève même pas la tète pour te dire bonjour, mais ou, il faut l’avouer, on trouve souvent des artistes superstars et intéressants.
Et semaine dernière donc, il m’est arrivé d’être vraiment bluffé par les œuvres de cette artiste dont j’avais toujours entendu le nom, de laquelle j’avais vu des photos mais jamais le travail en vrai : Mona Hatoum.
Évidemment le beau vice et ses complices on profité de l’occasion pour l’inviter aux Hautes Études pour une conférence, dont le texte introductif explique que :
"Ce qui fait de Mona Hatoum une figure de premier plan sur la scène artistique internationale, c’est sans doute qu’elle aura anticipé, d’une démarche toujours singulière et depuis le début des années quatre-vingt, le redéploiement géographique et politique de l’art qu’on associe aujourd’hui aux études post-coloniales et féministes. Ses performances, au cours des années quatre-vingt, l’inscrivent au cœur des revendications féministes et de la critique institutionnelle. À partir de "Measures of distance" (1988) une complexe trame de son, d’écriture et d’image qui retisse une conversation avec sa mère qu’interrompt alors la guerre du Liban, Hatoum, dans un dialogue soutenu avec des artistes comme Eva Hesse ou Felix Gonzales-Torres, revisite les dispositifs et l’économie de l’art moderne, du minimalisme en particulier, pour y insuffler la violence, la menace et la peur d’une catastrophe indéchiffrable."
Ça se passe ce Mercredi 5 mai à 19h
à l’ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES
96 boulevard Raspail, 75006, Salle Lombard, RdC