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Revolution Queens

lundi 19 novembre 2012, par Yuri

On chante la révolution Parce qu’on veut parler d’un changement C’est plus qu’une simple évolution Il va falloir repartir à zéro


Nina Revolution

TheeSatisfaction QueenS

Angela the queen of revolution

Angela Davis speaks about Gay Rights from socialisme.be on Vimeo.

Avec la traduction de l’Université Libre de Bruxelles.

Par le passé, Huey Newton s’est prononcé en faveur du mouvement de libération gay, au tout début d’ailleurs ; cela a permis à beaucoup de gens de comprendre que le mouvement de libération des Noirs ne concernait pas seulement les Noirs, mais qu’il était englobant, il comprenait la libération des femmes, la libération des gays… Tout en avançant sur le chemin de la lutte, nous nous sommes évidemment aperçus que plus on se bat, plus on remporte de victoires, et plus on prend conscience de la complexité du monde. Le mouvement de libération des Noirs ne pouvait pas bénéficier qu’aux seuls hommes noirs. Il avait le devoir de s’occuper aussi des droits des femmes, des droits des LGBT.

Aujourd’hui, au XXIe siècle, on a beau parler du mouvement des droits civiques comme appartenant au passé, il demeure malgré tout des mouvements de lutte pour les droits civiques derrière lesquels se battre. L’un d’entre eux est le mouvement pour les droits des personnes lesbiennes, gay, bi et trans. Et je suis très heureuse que Barack Obama soit le premier président en fonctions dans l’histoire de notre pays à se déclarer en faveur de l’égalité pour le mariage, et pour son ouverture aux homosexuels.

Les divers mouvements de libération ne sont pas toujours séparés. Il y a des endroits, comme dans le Kentucky ou dans certaines villes du Sud, où des pasteurs noirs organisent des prêches sur les droits des homosexuels. Et ça, c’est parce que les gens se sont rassemblés. Le mouvement gay, le mouvement noir, le mouvement féministe et le mouvement ouvrier se sont unis pour développer une stratégie commune. Je crois que nous devons poursuivre dans ce sens. Il faut aussi accepter que l’on n’a pas besoin d’être d’accord sur tout : par exemple, nous sommes nombreux à avoir été engagés dans des mouvements anticapitalistes et à considérer le mariage comme une institution capitaliste, en tant que moyen de distribution de la propriété. Néanmoins, tout le monde doit avoir la possibilité d’exercer ce droit civique.

Si par le passé, les Blancs et les Noirs avaient l’interdiction de se marier et qu’il a fallu se battre pour en obtenir le droit, aujourd’hui c’est le cas des personnes de même sexe. Elles n’ont pas le droit de se marier, au nom des mêmes principes, suivant les même termes qui empêchaient les personnes d’origines différentes de s’unir.

Je pense donc que nous devons voir ces liens historiques, et appeler les diverses communautés à construire ensemble un mouvement pour les droits civiques, un mouvement du XXIe siècle pour les droits civiques.

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