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Dur dur d’être une femme taïkonaute !

vendredi 15 juin 2012, par Yuri

Une des bonnes choses que le président Mao, chef de file communiste chinois et fondateur de la République populaire Chinoise, a réalisé à son époque, était de libérer les femmes. « Les femmes peuvent soutenir la moitié du ciel. » a été l’une des phrases le plus souvent cité de Mao, et il le pensait vraiment.


Extrait de l’article : "How hard is it to be a female taikonaut in China ?" apparu sur le blog d’Aljazeera, cette semaine.

En Chine, les femmes qui travaillent ont augmenté de sept pour cent en 1949 à 70% aujourd’hui. En admettant que dans la politique chinoise le motto de Mao (« Les femmes peuvent soutenir la moitié du ciel. » ) n’ait pas vraiment été appliqué, dans d’autres domaines le parti communiste tente de traiter les femmes de manière égalitaire ou tout au moins amicale.

Donc, ce n’est plus qu’une question de temps pour la Chine : la première femme taïkonaute sera bientôt dans l’espace. Si tout va bien, l’événement historique aura lieu dans quelque jours, mi-Juin, quand la fusée Shenzhou-9 accostera le laboratoire orbitale Tiangong 1. Une des deux dames, Liu Yang ou Wang Yaping, sera assise à bord du vaisseau spatial au sein d’un équipage qui comptera trois personnes. Le public chinois a été fasciné par cette histoire, tout le monde se demandant qui sont ces femmes et comment elles ont été sélectionnées.

Tout d’abord, les taïkonautes, c’est à dire les spationautes femmes doivent être mariées. "Il s’agit de s’assurer qu’elles sont physiquement et émotionnellement plus matures." Explique Zhang Jianqi, ancien vice-commandant en chef du programme spatial habité Chinois. Les femmes doivent avoir donné naissance de manière naturelle, afin d’éviter que le voyage dans l’espace puisse avoir d’impact sur leurs capacités de reproduction, selon Pang Zhihao, un chercheur de l’Académie chinoise de technologie spatiale. "Les règles sont assez claires ! Si l’on est passé par la douleur de l’accouchement naturel, on est plus forts mentalement, mieux aptes à gérer le stress, surtout en comparaison à ces jeunes filles qui n’ont parfois pas connu grand chose." Ajoute le docteur Wang Liuyang responsable d’un service de maternité dans les colonnes du Chongqing Daily, un journal régional du sud de la Chine. Il y a aussi d’autres critères tels que : dents blanches impeccables, une haleine fraîche, pas de pieds calleux et aucune odeur de corps, sur cette dernière je suis personnellement d’accord. Une bonne hygiène personnelle est extrêmement importante lorsqu’on est confiné dans un espace exigu pendant 20 jours. Étrangement, les odeurs des hommes ne semble pas déranger les experts.

Le sujet de taïkonautes, les femmes astronautes, est dans le top 10 des mots le plus utilisés sur l’équivalent chinois de Twitter, Sina Weibo. « Est-ce vrai ? Cela ressemble plutôt aux exigences pour participer à la compétition pour Miss Univers », a commenté un utilisateur Weibo. « Ont-ils la même exigence pour les hommes ? Et que veut dire odeur corporelle ? Que tout gaz libéré par elles ne peut pas sentir mauvais ? Cela semble un peu difficile », dit Guo Yingjian sur son compte Weibo.

Coincé dans un laboratoire de l’espace avec deux mecs qui n’ont pas forcément les mêmes normes d’hygiène que toi, cela peut être stressant, mais s’il y a la vie privée, tout peut être pardonné. Il y a des toilettes séparées pour hommes et femmes dans le laboratoire, les zones de couchage séparées. Selon les règles internationales, les femmes sont autorisées à emporter plus d’eau dans l’espace et peuvent transporter des produits cosmétiques non-toxiques et non-polluants. « C’était fou ! comment est-ce qu’elle va pouvoir mettre son make-up, et quoi faire avec ses cheveux ? Je ne peux pas imaginer être à la télévision avec une coiffure qui craint. J’ai entendu qu’il y avait Internet là-haut, donc peut-être qu’elle pourrait continuer a suivre ses séries Sud-coréennes préférées », a commenté sur Weibo l’utilisateur Feng Yuyu.

Pour lire l’article en version anglaise c’est ici.