PUSH GIRLS

mercredi 23 mai 2012, par Sophie

La chaine de télé sur le net Sundance Channel s’apprête à diffuser PUSH GIRLS, une série basée sur la vraie vie de 4 femmes paraplégiques.


 

L’accent ne sera pas mis sur les difficultés qu’on peut rencontrer dans une telle situation, mais bien sur tout le reste. Comment Tiphany, Mia, Auty et Angela vivent leurs vies, comment elles aiment, leurs rêves et leurs désirs.

 

 

A l’heure où en France, les lois sur l’accessibilité [1] (des bâtiments mais aussi des sites internet, des musées parisiens, des cours de sport, des boites de nuit, du métro, des trains...etc) sont contournées ou remises en question par des députés ou des municipalités qui rechignent à faire les sacrifices nécessaires pour que puissent enfin vivre ensemble tous les citoyens, quelles que soient leurs capacités et façons de vivre, cette série servira de test. Sommes-nous prêtes à considérer une personne dans un fauteuil comme une actrice de série lambda ? Les photos glamour qui ornent cet article génèrent-elles un certain malaise ? Avez-vous souvent l’occasion de côtoyer des personnes à mobilité réduite dans votre vie de tous les jours ?

 

 

Ici, être dans un fauteuil est souvent associé à une tare [2]. On "oublie" que nous pouvons tou-te-s nous retrouver un jour para ou tétraplégique, à la suite d’un vulgaire accident de la route.

 

 

C’est ce qu’est arrivé à Tiphany Adams, une des héroïnes de Push Girls . Elle était au lycée quand un conducteur saoul a percuté la voiture dans laquelle elle se trouvait. Elle et deux de ses amis furent déclarés morts mais des soins intensifs et plusieurs mois à l’hôpital firent qu’elle eut la vie sauve. Pour la série, elle n’hésite pas à parler de ses rêves de devenir mannequin ou de sa sexualité. "Je ne suis pas facile à décrire, dit d’elle Tiphany, je suis attirée par l’âme d’une personne. Bien sûr que je fais attention au physique, mais j’ai besoin de quelqu’un d’intellectuel, avec de l’humour, qui a confiance en soi et qui accorde de la valeur à la spiritualité. Handicapé-es ou pas, nous avons toutes des désirs et des besoins comme toutes les autres" [3]

 

 

Ce qui motive Tiphany, Auti, Angela et Mia, c’est de dépasser l’accident ou la maladie qui les a contraintes à vivre dans un fauteuil. Elles parleront de leurs vies, de leurs sexualité, de leurs passions. Amies dans la vie avant la série, elles tiennent un discours décontracté face à leur mode de vie. "Je suis à chaque fois étonnée de voir combien de personnes m’admirent alors que je ne fais que sortir de mon lit et rouler dans le quartier pour aller à la gym ou à l’épicerie du coin. Je suis reconnaissante de pouvoir motiver des gens simplement en vivant ma vie". [4]

 

 

Dans ce teaser, Mia décrit leur implication en ces mots : "Nous avons toutes le même but, celui d’ouvrir les esprits des gens et de les inspirer. Et nous le faisons toutes ensemble pour que ce soit plus puissant" [5].
Rendez-vous est donné devant l’écran d’ordinateur les 4, 5, 6 et 7 juin pour les premiers épisodes de Push Girls afin de tester nos capacités à s’ouvrir et s’inspirer.

 

 

Source : The Advocate

 

Le site Push Girls


PLUS :

SIGNER LA PÉTITION pour continuer à maintenir la pression sur le gouvernement, les collectivités locales et les députés afin que la France devienne vraiment accessible en 2015 : DES BÂTONS DANS LES ROUES

APF : association des paralysés de France

JOUER à Handifast

Notes

[1] Voir la campagne Des bâtons dans les roues relayée par l’APF

[2] Un des combats que mène l’Association des Paralysés de France est que le handicap moteur ne soit pas associé au handicaps mentaux ou psychiques

[3] “I am not easily defined,” says Adams. “I am attracted on a soul level. Yes the physical definitely catches my attention, but I need an individual that is intellectual, humorous, and confident and who values spirituality. Regardless of defining a person disabled or not, we all have wants and needs just like anyone else.” (ma traduction)

[4] “I am mostly surprised at how many people I inspire just by simply getting out of bed and rolling around the neighborhood for cardio or rolling to the grocery store. I am grateful that I can motivate people just by living my life.” (ma traduction)

[5] "We all have a common goal and that is to open up people’s mind, and inspire others, so we do it together and that makes it much more powerful" (ma traduction)