Comme il est enfin temps d’envisager de supprimer la civilité obsolète "Mlle", il serait bon aussi d’observer encore quelques aberrations dans l’image que nous renvoyons de la gent féminine.
Civilités :
– Mademoiselle est traditionnellement la vierge à marier,
– Madame est la femme déjà usagée
– Quant à Monsieur.. et bien peu importe, ses états de services n’interviennent pas dans le rôle social qu’il se donne.
Car oui il s’agit bien du rôle et de la place que les hommes se donnent ainsi qu’au sexe opposé.
Donc quitte à s’opposer à l’objectisation machiste des femmes, il y a une chose qui me gène : certains points presses, kiosques n’hésitent pas à afficher en grand les unes des magasines pornos masculins. Trouvant quelques fois un peu excessif les attaques sur l’utilisation de la femme plus ou moins objet sexuel dans les publicités et autres clips vidéos, je me demande parfois ce que font les féministes lorsqu’il s’agit d’une politique permissive quant à l’affichage à la vue de toutes et tous, et de tous âges, d’images plus que suggestives.
Lorsque la censure impose une réglementation d’avertissements destinés aux parents sur certains programmes tv, de l’interdiction aux mineurs et autres variantes en salles de cinéma, de la censure de certains textes "politiquement" incorrects dans des morceaux de musique et j’en passe, la rue doit-elle rester un lieu où tout est encore permis ? Et au nom de quoi ?
Lorsque les jeunes-filles sortent de l’école de la maternelle à l’élémentaire, du collège ou du lycée, pourquoi est-il encore permis de leur imposer des images de la femme qu’on interdit, du moins qu’on réglemente partout ailleurs ?
Mais quand je vois comment est si bien entouré le magasine préféré de nos petites ado, je ne donne pas cher de l’estime et du rôle qu’on inculque aux femmes de demain, et a fortiori, une fois adultes, qu’elles finissent par trouver "normale" l’image qu’on leur renvoie, ainsi qu’à nos congénères masculins ! C’est pathétique, vive le pays des droits des hommes !
Ce kiosque a une idée bien particulière de la liberté de la presse, c’est un artiste, quel patchwork ! tout y est, manque plus que Cuisine Mag ! (et à mon avis, vu comment ça penche, il est déjà tombé..)
Mesdames, c’est la crise, les hommes se sentent fragiles : merci de rester à votre place, et chouchouter vos maris stressés comme ils le méritent puisqu’ils s’échinent à vous gâter tant !
Ou bougez-vous, en commençant par le commencement...