LE CHIEN

vendredi 2 juillet 2010, par Sophie

Parmi les stéréotypes véhiculés par les mauvaises langues au sujet des lesbiennes et leur mode de vie, il y en a un tenace qui voudrait que tout couple de femmes se doterait d’un enfant virtuel à poil après quelques temps de vie commune.


D’autres suggèrent que la vie de lesbienne est tellement prétexte à angoisses diverses que la présence d’un animal prévient les tentatives de suicide. Pour d’autres, les lesbiennes ne seraient victimes , comme tant d’autres cibles marketing, que de la mode.

La présence exponentielle du nombre de Bulldogs au mètre carré dans le Marais ne doit pas faire oublier qu’un chien est avant tout un être vivant avec des besoins réels (sortir plusieurs heures par jour, jouer, manger...). Adopter un chien ne se fait pas à la légère, mais après mûres réflexions auxquelles vous vous devez d’associer votre compagne. Le choix de la race, par exemple, ne doit pas être laissé au hasard, sous peine de graves désillusions, qui entrainent de grandes souffrances aux chiens principalement. La race d’un chien entraine des caractéristiques spécifiques, une attitude particulière face à la vie, aux autres chiens, aux maitresses : un teckel n’aura pas la même façon d’être qu’un Jack Russell ou qu’un Doberman. Ainsi, un chien ne devrait jamais être choisi pour son look mais en vérifiant que le caractère associé à sa race vous correspond véritablement. Si vous aimez les longues marches, privilégiez un chien de chasse. Si vous préférez le jogging, la nature, les sorties, un boxer sera un bon compagnon car il appréciera de courir avec vous. Si votre kiff sont d’interminables heures de sieste sur le canapé et de rapides incursions au supermarché voisin, et/ou si vous vivez dans un petit appartement, un Chihuahua ou un Yorkshire seront l’idéal.

Si vous n’êtes pas sure de vous, vous pouvez proposer vos services de nounous à vos copines qui ont déjà fait le pas. Garder un chien quelques jours vous permettra de mieux évaluer ce qui coïncide ou diverge entre sa vie à lui et votre vie à vous.

Avant de courir les élevages, SOS Teckel vous offre la possibilité de devenir famille d’accueil. Pour quelques jours, vous aiderez une famille dans le besoin, un chien abandonné. Si vous avez l’âme de Mère Thérésa, quelques chiens retraités attendent une maison, une aide financière ou sentimentale ! Et d’autres chiens sont à adopter.

Je vous conseille un petit tour à la SPA locale. C’est toujours instructif de constater l’avenir de nombreux chiens, de race ou croisés qui finissent leurs jours entre ces 4 murs. Vous trouverez certainement un animal qui correspondra à vos attentes et vous aurez en plus le sentiment d’avoir fait une bonne action ! Qui sait, vous pourrez aussi y faire du bénévolat.

Quoiqu’il arrive, essayez de résister à la tentation d’aller faire un tour Quai de la Mégisserie. Acheter un chien sur le quai de la Seine est une mauvaise idée qui se solde souvent par de profonds décalages entre la race annoncée (et donc le prix à payer en conséquence) et le mix de race qui se révèleront au fur et à mesure de l’avancée en âge de votre chiot. Les chiens y sont maltraités, mal nourris, de provenance douteuses...etc (voir les documentaires à ce sujet).

Il y a encore une possibilité qui s’offre à vous : adopter un chien virtuel. Un Nintendogs, si vous trippez sur la DS ou un vrai non-chien. Il pourra prendre l’apparence que vous lui souhaiterez et en changer comme bon vous semblera. Vous pourrez lui donner un nom (pourquoi pas Laïka ?), des habitudes, des vêtements, le promener au parc Oua Oua...bref, un véritable ami imaginaire ?!
Afin de nourrir votre imagination, ou votre névrose obsessionnelle, voici une sélection de quelques bons films sur la question.

*


*


*


*


Galerie