En 1985, le film de Babenco faisait figure d’OVNI. On ne voyait pas de camp - comme on dit en 2013 - sur les écrans de cinéma, hormis à Paris. L’homosexualité au cinéma c’était forcément un truc exotique (Furyo...) et d’ailleurs le film se déroule dans une prison sud-américaine de pacotille, ouf, l’honneur est sauf. En province, on pouvait aller le voir sous couvert de conscience politique sans craindre les "amalgames". Ou comme mes profs de français de l’époque, on y allait franco si on ne craignait pas - plus ? - les ragots. Je redoute un peu de le revoir, la performance de William Hurt apparaissant un peu outrancée rien que dans la bande-annonce, mais qui pourra résister à son attrait un brin désuet ?