Testez votre mémoire. Quand, pour la dernière fois, avez-vous vu une femme, héroïne d’un film, qui se comporte de façon très agressive, méchante ou brutale, et qui reste en vie jusqu’au générique de fin ?

C’est bien ce que je pensais. A part dans les films de séries B (ou ceux qui se revendiquent comme tels) : Alien-s, Dark Angel, Resident Evil, les films de Tarantino, les films de Kung-fu, les X-Men, Transformers et autres Fast & Furious (avec la bad girl Michelle Rodriguez)...les femmes sont souvent de petits êtres fragiles. Au mieux, comme dans les James Bond, elles servent de faire-valoir au super héros, champion toute catégorie de machisme (ou d’impuissance, ce qui revient au même).

Il y a certainement un tas de bonnes raisons culturelles, sociologiques ou psychologiques qui font que ce type de héros n’est pas favorisé par les cinéastes et ceux qui les financent, pourtant c’est tellement agréable, défoulant et psychologiquement gratifiant de voir ces femmes acculées, frôlant la mort, se déchainer tout à coup et asséner des coups de pied (pieux, poings, piolets...peu importe), comme ça, spontanément, comme si de rien n’était, aux gros monstres qui passent.

Je vous conseille donc deux films qui ont le mérite de donner une bonne pêche bien grasse en ces temps de beaufitude généralisée :

THE DESCENT 2 : Film gore, d’horreur gentille. C’est surtout très buddy-movie, autrement dit truffé de passages à l’humour potache qui apportent des moments salvateurs de respiration dans un ensemble assez claustrophobique (on est sous-terre à 90% du temps). L’histoire est archi-classique. Dans le premier épisode, 5 filles plus blondes les unes que les autres (en fait toutes les origines sont représentées ici) décident de partir à l’aventure dans un ensemble de grottes. Elles se trompent de trous, et se perdent dans un labyrinthe sous-terrain peuplé de monstres, des vrais, avec de grosses dents, qui vont les dévorer les unes après les autres.

Le deuxième épisode commence quelques heures après la fin du premier épisode (même si cela fait en fait 2 ans). Une blonde (une vraie) a réussi à s’en sortir et voilà que tout va recommencer... Alors qu’est-ce qui en fait un "must-see" ? Shauna Mac Donald et Nathalie Jackson Mendoza. Shauna est celle qui a réussi à se sortir de la grotte et qui est forcée d’y retourner. Sous ses airs de psychopathe, elle est en fait très intelligente, généreuse et pleine de ressources. Quand à Nathalie, elle apparait alors qu’on la croyait morte (encore un vieux ressort narratif) armée d’un piolet qu’elle manie de main de maitre. Son arrivée inopinée est tout bonnement jouissive. On jurerait être dans Le boulevard de la mort ou Planète Terreur. Cette actrice transcende l’écran et transforme le film. La salle applaudit, voilà notre héros, on se croit sauvé...sauf que...

JENNIFER’S BODY : Autre film d’horreur gentillette, sur fond de teen-movie se déroulant dans le décor ultra connu du collège pour ados à boutons. Le truc du scénario repose sur le fait que la bombe du collège qui fait tomber tous les mecs est en fait un vampire. Je ne l’ai pas vu, contrairement au précédent, je ne peux donc pas vous dévoiler les bons passages qui, d’après les critiques sont tellement rares qu’il faut passer fissa son chemin et foncer voir "Lucky Luke" ou le dernier Dany Boon. Mais j’irais pour le dialogue suivant tiré de la bande-annonce :
- La blonde à appareil dentaire qui se rend compte que sa pote brune fatale est en fait une vraie méchante : "Mais ?!? Tu tues les gens ?!!"
- La brune aka Megan Fox : " Non. Je tue les garçons."