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INSURGES DU CORPS 3

samedi 10 janvier 2009, par Sophie


Focus sur l’expérience-La Borde, dont le projet, utopie libertaire, révolution permanente, laboratoire des mouvements artistiques et politiques des années 1960-1970, des pratiques sociales et thérapeutiques innovantes et critique de la société toute entière, fut de traiter la folie différemment.

Insurgés du corps !
Art en action

Maison Pop’ de Montreuil et Cinéma Le Méliès
Saison 2008/2009

La Maison Pop’ et le cinéma Le Méliès de Montreuil invitent pour la seconde année le peuple qui manque qui proposera et présentera une histoire des corps insurgés, au travers d’un panorama de films rares, documentaires, vidéos d’artistes, cinéma d’avant-garde et fictions.

"Le corps est le lieu de tous les marquages, de toutes les blessures, de toutes les traces. Dans les chairs s’inscrivent les tortures, les interdits des classes sociales, les violences des pouvoirs, dispersés mais jamais abolis. Aujourd’hui, seuls les exclus créent. Car c’est leur corps qui parle, énonce le refus. Le cri NO FUTURE - si ce futur est le présent continué - est cri d’espoir." Michel Journiac.

Une histoire insurrectionnelle déclinée depuis le happening des années 60, art total et laboratoire des sensations et de l’action politique ; en passant par Fluxus, le butô, le droit à la folie et l’expérience-La Borde ; le cinéma punk berlinois ; le new black cinema et la coopérative d’artistes noirs britanniques Sankofa Film and Video ; le mouvement hip hop, les danses urbaines de réappropriation et l’émergence d’une nouvelle culture des images ; la vidéo contemporaine engagée d’artistes du Moyen–Orient, une occupation alternative de la ville et de l’espace social, les manifs’, les actions de rues et les rassemblements altermondialistes…

Premières séances du cycle de films :

Mercredi 14 janvier 2009 à 20h au Cinéma Le Méliès
Le droit à la folie
L’expérience La Borde / avec Felix Guattari, Jean Oury et Min Tanaka

Mercredi 18 février 2009 à 20h au Cinéma Le Méliès
Sankofa Films & Isaac Julien
Ou quand le black cinema s’insurge

Prochaines dates : Vendredi 13 mars 2009, Vendredi 3 avril 2009, Vendredi 29 mai 2009, Mercredi 10 juin 2009

Entrée Libre à la Maison Pop’ / Tarif habituel au cinéma Le Méliès
En écho au séminaire organisé par la Maison pop’ intitulé "Nos corps à l’épreuve de la République", en présence de nombreux penseurs et militants.

Programmation : Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros / le peuple qui manque

6 messages
  • Sober Lyrics

    I don’t wanna be the girl who laughs the loudest
    Or the girl who never wants to be alone
    I don’t wanna be that call at four o’clock in the morning
    ’Cause I’m the only one you know in the world that won’t be home

    Aahh, the sun is blinding
    I stayed up again
    Oohh, I am finding
    That’s not the way I want my story to end
    [Sober Lyrics On http://www.elyricsworld.com/ ]
    I’m safe
    Up high
    Nothing can touch me
    But why do I feel this party’s over ?
    No pain
    Inside
    You’re my protection
    But how do I feel this good sober ?

    I don’t wanna be the girl who has to fill the silence...
    The quiet scares me ’cause it screams the truth
    Please don’t tell me that we had that conversation
    When I won’t remember, save your breath, ’cause what’s the use ?

    Aahh, the night is calling
    And it whispers to me softly, "come and play"
    Aahh, I am falling
    And if I let myself go, I’m the only one to blame

    I’m safe
    Up high
    Nothing can touch me
    But why do I feel this party’s over ?
    No pain
    Inside
    You’re like perfection
    But how do I feel this good sober ?

    I’m comin’ down
    Comin’ down
    Comin’ down
    Spinnin’ round
    Spinnin’ round
    Spinnin’ round
    Looking for myself.. Sober

    Comin’ down
    Comin’ down
    Comin’ down
    Spinnin’ round
    Spinnin’ round
    Spinnin’ round
    Looking for myself.. Sober

    When it’s good, then it’s good, it’s so good, ’till it goes bad
    Till you’re trying to find the you that you once had
    I have heard myself cry
    Never again
    Broken down in agony
    And just trying to find a friend

    I’m safe
    Up high
    Nothing can touch me
    But why do I feel this party’s over ?
    No pain
    Inside
    You’re like perfection
    But how do I feel this good sober ?

    I’m safe
    Up high
    Nothing can touch me
    But why do I feel this party’s over ?
    No pain
    Inside
    You’re like perfection
    But how do I feel this good sober ?

    How do I feel this good sober ?

    pink_Sober

    • euhhhhhh, je me demande si ce post est au bon endroit ???

      • oui oui, on s’est dit pareil... ;)

        • Je suis allée à la projection et franchement, si vous avez un peu de temps libre, vous devriez profiter de ce cycle assez incroyable. J’ai vraiment beaucoup appris du doc sur "la borde", c’etait réjouissant, à un moment ou le gouvernement veut ré-enfermer les "fous" et instituer une psychiatrie efficace et soumise aux lois du marché (donc les malades seront priés de passer de moins en moins de temps en HP, histoire de rentabiliser le tout...).
          Mais le plus incroyable est le film sur cette performance de ce danseur japonais de Butô qui danse pour les malades dans le parc du chateau. Les interviews des malades qui suivent disent à quel point ils sont en phase avec le travail du danseur-chorégraphe et qu’ils ne s’embarassent pas pincettes, ne font pas semblant mais disent juste la vérité. C’était trés émouvant.
          Enfin, l’ambiance trés gaucho-anrchiste du Méliès est aussi trés rafraichissante en ces temps perturbés. Il y a encore des gens pour se battre dans notre monde.

          • Dans la lignée de Deleuze et Guatari, ne pas oublier Foucault et son travail magistral sur l’histoire de la folie, ou plutot comment la folie a été inventée dans nos sociétés modernes, ça a l’air compliqué comme ça, mais ça se lit très bien, je parle de "l’histoire de la folie à l’age classique". Quelques extraits volés sur le web (impossible de citer la page).

            P 76 « Le classicisme a inventé l’internement, un peu comme le Moyen Âge la ségrégation des lépreux ; la place laissée vide par ceux-ci a été occupée par des personnages nouveaux dans le monde européen : ce sont les « internés ». La léproserie n’avait pas de sens que médical ; bien d’autres fonctions avaient joué dans ce geste de bannissement qui ouvrait des espaces maudits. Le geste qui enferme n’est pas plus simple : lui aussi a des significations politiques, sociales, religieuses, économiques, morales. Et qui concernent probablement certaines structures essentielles au monde classique dans son ensemble…

            P 79 En quelques années, c’est tout un réseau qui a été jeté sur l’Europe. »

            Ce que Foucault appelle le grand renfermement (chapitre 2, p 67-110) est la réorganisation du monde classique autour de la folie. Un décret, celui du 27 avril 1656, ordonne la peur et l’expérience de la folie. Ce décret, c’est celui par lequel sont réunis sous une administration commune - l’Hôpital général - plusieurs établissements hospitaliers de Paris. Il s’agit d’empêcher la mendicité et l’oisiveté, de répondre au problème du chômage, comme source de tous les désordres, c’est la première étape d’une politique nationale, globale d’enfermement.