Vendredi 25 novembre, il faudra juste débourser quelques euros (25) pour voir No Bra sur la scène de la Cité de la musique à 20h.
Une petite heure plus tard, télétransportation au 9B ou la musicienne donnera son after-show, en compagnie de Jessica de GLU Magazine, de Gloria de Tsunami-addiction, Anaïs de Brain Magazine, Virginie Muys et des Barbieturix.
Il est évident qu’il faudra être à la Cité de la musique pour découvrir et apprécier cette performeuse exceptionnelle, la taille du 9B n’autorisant qu’un jeu de scène réduit. Mais les fauchées apprécieront d’avoir une chance d’approcher une artiste qui passe plus souvent sur les scènes arty que dans les rades -fussent-ils les plus hypes et fashions du moment.
20h : Amphithéâtre de la cité de la musique, 221, avenue Jean-Jaurès, M°Porte de Pantin. 75019 Paris
22h : 9B - 68 bd de la Villette, 75019 Paris. De 21h à 2h - Entrée libre
SITE de No Bra
NO BRA
telle que présentée sur la note de programme de la Cité de la Musique :
"No Bra, de son vrai nom Susanne Oberbeck, est une vidéaste, chanteuse et artiste de musique électronique allemande vivant à New York. Elle a réalisé un album (Dance and Walk), plusieurs singles et est apparue sur de nombreuses compilations (dont la fameuse Girl Monster des Chicks on Speed, avec Björk, Peaches, etc.). Elle a collaboré avec le groupe The Raincoats et influencé le travail d’artistes visuels comme Christophe Chemin, Brian Kenny ou le photographe Wolfgang Tillmans. Elle a réalisé avec Matthew Stone la vidéo de son dernier single, « Minger ».
Grande, élancée, portant parfois fausse moustache et mini-jupe pour styliser une silhouette longiligne pouvant rappeler celle de la danseuse/performeuse La Ribot – avec qui elle partage d’ailleurs un certain goût pour la nudité –, No Bra a fait de ses prestations scéniques une tribune provocatrice, une dénonciation exacerbée de conventions sociales aliénantes, où l’identité sexuelle sert de prétexte, comme tant d’autres, à une société de consommation friande de modèles susceptibles d’attirer les foules.
« Le consumérisme capitalise sur l’obsession de l’identité sexuelle », déclare-t-elle. « Les gens veulent échapper à ce qu’ils sont. Mais quand il faut trouver du travail, il faut bien qu’ils soient un homme ou une femme. » Avec son visage et ses formes androgynes, No Bra ne s’est jamais laissée enfermer par une quelconque catégorisation. Et celle qui a été qualifiée d’icône gay par le groupe culte post-punk britannique The Raincoats, qui a bousculé les conservatismes sexistes dès son premier single « Munchausen » en 2005, a bien davantage cherché à approfondir son identité réelle qu’un look quelconque, à travers ses défis artistiques permanents.
« Quand j’étais petite, les gens me demandaient toujours si j’étais un garçon ou une fille. J’avais l’impression que c’était plus cool d’être ce que j’étais plutôt que “féminin” ou “masculin”. » Cette posture s’est traduite également dans l’ambigüité de sa musique, un mélange d’électro/ pop groovy et de folk plus sombre puisée dans ses racines allemandes, qu’elle a commencé par initier sous la forme d’un groupe avant de se produire davantage en solo. Un cheminement qui la mène aujourd’hui vers des performances plus minimalistes, avec voix et ordinateur, sans toutefois sacrifier à la véhémence et à la force de ses propos." (source)