"Le Centre d’Art Contemporain Genève a le plaisir d’annoncer la première exposition personnelle d’envergure du duo PAULINE BOUDRY/RENATE LORENZ. Les artistes, établies à Berlin, s’intéressent à l’invention presque simultanée de la sexualité et des perversions sexuelles d’une part, et de la photographie et du film au 19e siècle d’autre part, ainsi qu’à leur relation à une économie coloniale. Filmés la plupart du temps en 16mm dans une esthétique particulière qui souligne l’autonomie de la caméra, de la musique, des costumes et des accessoires, les travaux de PAULINE BOUDRY/RENATE LORENZ donnent lieu à des performances qu’elles définissent comme une « archéologie queer ». Elles redécouvrent des moments oubliés de l’histoire, dans lesquels sont visibles des corps et des constellations sociales en dehors des normes. Le duo présentera de nombreux travaux récents, dont « Salomania » avec la chorégraphe et artiste américaine Yvonne Rainer, ainsi qu’une nouvelle production autour de la danse épileptique. En contrepoint des installations, l’exposition accueillera des œuvres « invitées » de Felix Gonzalez-Torres, Judith Hopf, Zoe Leonard et Henrik Olesen qui questionnent également l’identité et sa représentation."
Commissaire d’exposition : Denis Pernet
Si ce petit laïus ne vous convainc pas, voici ce qu’en dit la redoutable Elisabeth sur son blog : le beau vice : "On parle ici d’images, texte compris : les légendes déterritorialisées, désarticulées des photos, sont encadrés et exposées comme elles. En tant qu’archives ? Notes ? Documentation ? Iconographie ? Installation ? Jusqu’où va chacune des pièces de l’exposition ? On le voit, la contagion est ici une figure littérale mais aussi métaphorique qui donne à l’exposition sa dimension potentielle.
Ce flux des images montre à quel point elles agissent sur les corps (on pense aux textes majeurs d’Allan Sekula, toujours pas traduits !!!!!) ainsi que sur ceux ou celles qui les regardent, comme elles déteignent sur les films présentés, contagieux à leur tour, dans une torsion infinie, réciproque qui constitue l’exposition et son public éphémères. Pauline Boudry et Renate Lorenz inoculent la problématique de la citation à l’intérieur de toute interrogation sur l’image exposée, qui réfère à une archive en même temps qu’elle produit le présent, on pourrait dire la vitalité de l’exposition."
Allez hop, c’est par là > centre d’art contemporain Genève