mec bourré, main aux cul = une droite sur le moment ça fait du bien j’avais vingt ans , maitenant j’ai trente-cinq ans je leurs fait mal avec des mots aux imbéciles est cela me soulage presque autants.

J’étais en vélo dans Paris, dans la voie des bus, à ma place, normal. Il y avait beaucoup d’embouteillages dans les voies pour voitures. Je doublais tranquillement d’autres vélos quand un gros naze en Super 5 bleue arrive derrière moi, se colle à ma roue arrière et klaxonne comme un dingue. Je me retourne abasourdie, les cyclistes à côté de moi hallucinent, les gens sur le trottoir n’en reviennent pas. Le débile ouvre son carreau et m’insulte, me traite de sale conne au gros cul (!)... Et comme je ne me rabats pas, il accélère et profite d’un trou dans la circulation pour retourner dans la file des voitures. Une fois, sur ma gauche, il continue à m’insulter en ouvrant la fenêtre côté passager. Et soudain, du coin de l’oeil, je vois le feu passer au rouge et devant lui, une voiture freiner. Et là, en un quart de seconde, il voit mon regard, mes yeux écarquillés, ma bouche bée car je sais ce qu’il va se passer... ET Bam, il emplafonne la grosse BMW devant lui. Je me souviendrai toute ma vie de son regard étonné de gros débilos qui ne comprend pas pourquoi d’un coup j’ai changé d’expression. Je me souviendrai toute ma vie que les passants, les vélos et moi, nous nous sommes tous arrêtés pour regarder ce trou du cul sortir de sa voiture complètement défoncée à l’avant, affronter la colère dévastatrice du mec ultra baraqué de la BMW, et que, tous ensemble, nous avons applaudi. Je me souviendrai toute ma vie de son faciès de haine pure quand je lui ai braqué dessus mon index en forme de pistolet, quand j’ai armé la gâchette avec mon pouce et tiré une balle imaginaire dans sa tête de gros con.