On est presque encore endormies dans le métro le matin quand on tombe par hasard sur des images assez bizarres, entre la pub d’un spa en Tunisie et un jeu de console égale à lui même.
L’image n’est pas très belle, le décor et la lumière paressent tristes. L’homme en premier plan a l’air gêné, mal en point. La personne derrière a les yeux écarquillés comme dans un sketch de Groucho Marx. Il se dégage de cette image une sensation mélangé, entre l’étonnement, la gène et la blague. C’était surement la volonté de l’agence de pub et ses créatifs.
Après un mini-surf sur le net, les autres images de la campagne s’inscrivent dans la même iconographie : le bureau moche, la maison aliénante. En fait, on ne comprends pas très bien la différence entre les deux : est ce que le mec qui est assis sur moi c’est mon mari ou mon parton ?
Comme le dit la présidente du groupe de communication auteur de la campagne : « En montrant que les hommes s’assoient ainsi sur les femmes, on n’a pas voulu les froisser. Il s’agit de rappeler que la parité reste un problème, tout le monde en a conscience, mais on ne sait pas comment faire avancer les choses. »
Et c’est justement cela le probleme de cette campagne : est ce que grâce à ces affiches dans le métro, mon boss (ou pire, mon collègue) va arrêter de s’assoir sur moi ? Est ce que après avoir vu ces images je vais devenir (encore) plus réactive face à la misogynie quotidienne ? Est ce que les’zommes vont prendre conscience de leur privilèges et commencer, de commun accord ou un par un, à partager, à s’interroger sur comment changer le système ?
La réponse est : probablement pas ! Le simple constat d’un probleme ne suffit pas à le résoudre. Commençons à sponsoriser des campagnes qui montrent des alternatives.