L’Institut Emilie du Châtelet a le plaisir de vous inviter à son « Café »
QUAND ?
9 avril 2013 de 18h30à 20h30
OU ?
Jardin des Plantes, Restaurant La Baleine, 47 rue Cuvier 75005 Paris
Pour animer ce débat...
Nous accueillerons Virginie DESCOUTURES,sociologue, Allocataire IEC
Geneviève GUILPAIN,professeure de philosophie
Erika FLAHAULT, sociologue, Université du Maine « Ma famille ? Le célibat »
LE DEBAT
À un moment où les interrogations sur les familles sous toutes leurs formes et dans tous leurs états battent leur plein, n’est-il pas temps, à contrario, de mettre l’accent sur le célibat ? Qui plus est, sur le célibat laïque féminin longtemps éclipsé par le célibat religieux et masculin, donc peu étudié et encore moins questionné. Longtemps ignorées de la société, invisibles et parfois moquées, les célibataires ne sont plus et n’ont pas toujours été des laissées-pour-compte. Bien au contraire, le choix d’habiter seule, le refus de devoir sacrifier sur l’autel du partage leur espace et leur temps, donnent à réfléchir ; si vivre seule peut dépendre du hasard ou de la nécessité, cela peut correspondre également à un choix, un mode de vie. Celui-ci devrait être aussi considéré, non pas comme une privation, un manque ou un échec, mais comme une démarche constructive répondant à un désir profond d’autonomie. L’évolution de la société et les mouvements d’émancipation des femmes ont changé les représentations des femmes célibataires qui n’apparaissent plus, ni comme des laissées-pour-compte, ni comme des pionnières, mais questionnent encore cette société. D’autant que, si aujourd’hui les femmes seules sont le plus souvent célibataires, elles ont très fréquemment un ou une conjointe ; elles peuvent également avoir des enfants. Si elles ne refusent pas toujours de construire une cellule que l’on peut appeler familiale, celle-ci ne correspond plus à l’image standardisée de la famille traditionnelle, ce qui impose de repenser les limites de la famille et du couple, hétérosexuel comme homosexuel.
Virginie Descoutures a publié Les Mères lesbiennes (PUF, 2010). Elle a centré ses recherches surles familles lesbiennes et sur la question de savoir si la sociologie de la famille, dont les instruments ont été bâtis pour analyser les familles hétérosexuelles, est prête à penser les familles homosexuelles, et, en amont, à penser les méthodes et outils nécessaires.
Geneviève Guilpain, autrice de Les Célibataires, des femmes singulières. Le célibat féminin en France XVIIe-XXIe siècle (L’Harmattan, 2013), ouvrage qui invite à écouter les propos étrangement familiers et résolument actuels, sinon subversifs, que nous adressent quelques -unes de ces femmes célibataires, du XVIIe au XXIe siècle, et propose une réflexion sur le fonctionnement encore« normatif » de la société.
Erika Flahault, dans Une vie à soi. Nouvelles formes de solitude au féminin (PUR, 2009) met en évidence les aspects constructifs de ce nouveau mode de vie au féminin et les représentations des femmes seules, d’hier à aujourd’hui, au travers des récits de vie.
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