Cette été, après beaucoup, beaucoup de travail, intellectuel, culturel, technologique, d’organisation de super parties lesbiens etc.… on a décidé de partir en vacances sur une ile mythique, Lesvos en Grèce, eh oue oue !
Bon, il faut avouer que ce n’est pas une décision facile. La toute première étape est de convaincre sa copine. Moi, en tant que Golden Dyke, depuis toute petite j’ai envie de voir ce lieu. Mais je peux comprendre que ce n’est pas le rêve de tout le monde d’aller à Lesvos. En même temps, comme le disait l’autre jour ma nouvelle potte lesvienne (mais en réalité hollandaise) Else : « Si elle ne veut pas venir, tant pis, tu n’a qu’a y retourner seule ». Sagesse lesvienne.
Pour être franche, la partie la plus compliqué d’une vacance à Lesvos c’est le voyage. Pas très bien connecté depuis Paris, c’est loin, long et un peu cher en haute saison. Mais la compagnie Aegean propose désormais des avions avec escale à Athene et atterrissage direct à Mytilene, la capitale de l’ile, qui feront l’affaire pour les plus riches. Sinon, pour celles qui en ont le temps, il y a d’autres moyens de transport. Vu en vrai sur place à l’heure de l’apéro, une fille racontait lors d’une conférence avec diapositives à l’appui, son périple en vélo depuis Londres. Que du bonheur pour les fanatiques des deux roues.
Ensuite, il faut en parler aux ami(e)s qui ont, pour la plupart, une vision ringarde de Lesvos. Cette vision est surement due à l’époque du lycée et ses cours sur le romantisme. Je crois que ce sont précisément eux, les romantiques, qui ont élu Sappho symbole des lesbiennes en donnant à ces dernières, le nom de son ile natale. Ou peut être c’était bien avant, peu importe. Les amies vont donc ricaner doucement. Mais il ne faut pas s’en faire. Il s’agit de la première réaction. Tout de suite après elle vont commencer à vous demander plus de détails, la date exacte du voyage, puis certaines vont même réserver, mine de rien, la semaine suivante parce que finalement il ne faut pas juger sans l’avoir expérimenté par soi même.
Il faut se préparer aussi aux questions au travail, vous n’allez pas y échapper : tu vas ou en vacance cette année ? Pour les plus out, pas de problèmes, à Lesvos. Pour les moyennement out, il y a le deuxième nom de l’ile, c’est à dire celui de la capitale, Mytilene. Pour les in the closet on invente une autre destination, d’iles grecques il y en a un demi million, et le tour est joué.
Brève parenthèse mythique (en fin de compte vous partez en Grèce, donc la myologie fait partie du voyage) : vous avez surement des copines qu’y sont déjà allées, ou mieux des copines qui connaissent quelqu’un qu’y a été. Et bien, c’était mon cas. Attention, les légendes les plus extraordinaires circulent à propos de Lesvos. La première c’est surement celle qu’il ne faut pas y aller en couple. Si un couple résiste à une vacance à Lesbos, alors c’est du sérieux. Nous avons croisé les doigts. Mais dans la série j’ai entendu dire, il y a de la place pour tout. Quelqu’un d’autre m’a juré qu’il ne faut surtout pas y aller dans l’esprit d’y rencontrer une girlfriend, qu’il n’y a que des dykes en couple ou des plus âgées qui ne se rasent pas. Nous on s’est dit : cool !! Pour finir, une autre me confirmait qu’au contraire le mode de vie lesvien est : réveil à 12h, alcool à partir de 17h et une fille différente chaque nuit. Wow ! Bref, on va voir.
Peu après la mi juillet on est parti. On a voyagé en direction de Mytilene en survolant une Europe en plein automne. Pluie sur Munich, sur Geneve, Milano, etc... Puis je pense qu’on s’est endormies. Mais arrivées en Grèce il faisait très très chaud. Étrangement pas de lesbiennes autour de nous pendant qu’on récupère les bagages. Surtout des familles.
Prochaine étape de cette incroyable aventure à Lesvos... demain !