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CYCLE DE FILMS FEMINISTES

vendredi 5 octobre 2007, par Sophie


GENRE : NORMES ET TRANSGRESSION
CYCLE DE FILMS ET SEMINAIRE / SAISON 2007/2008
Maison Populaire de Montreuil et Cinéma Le Méliès

HOMMAGE AU CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SIMONE DE BEAUVOIR ET AU SOUFFLE DE MAI
« On ne naît pas femme, on le devient. »
Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949

La Maison Populaire de Montreuil et le Cinéma Le Méliès invitent cette année le peuple qui manque qui proposera et présentera dans le cadre des cycles annuels de cinéma (Les écrans sociaux au cinéma le Méliès un mercredi par mois) et de vidéos d’artistes (Sun in your head à la Maison populaire de Montreuil un vendredi par mois) un panorama de films rares, vidéos d’artistes, documentaires, films expérimentaux et d’avant-garde, en abordant tour à tour l’histoire des luttes féministes, la rencontre entre art et féminisme, les questions de genre, le mouvement homosexuel, l’Ecole du corps, les politiques transgenres, ou encore l’imbrication des rapports sociaux entre racisme et sexisme. Ces 14 rencontres de cinéma, d’octobre 2007 à mai 2008 prochain, constitueront une brève histoire du cinéma des corps et des identités, depuis les années 70, des mouvements de libération des femmes et d’affirmation des minorités sexuelles jusqu’au cinéma queer contemporain. En travaillant les normes sociales, sexuelles, raciales, et les représentations, les artistes s’évertuent à décoloniser nos imaginaires et à tenter d’inventer un langage cinématographique spécifique à ces positions minoritaires déclinant prises de conscience collectives, puissances de vie, stratégies politiques, fabriques de soi, déconstructions et mutations identitaires, hybridations et métissages.

Pionnières du cinéma d’essai et expérimental féministe français

Vendredi 12 Octobre - 20h30
Maison Populaire de Montreuil
ENTREE LIBRE

« Le regard des femmes, on ne le connaît pas » écrivait Viviane Forrester en 1976.
Avec cette première séance consacrée aux pionnières du cinéma d’essai et expérimental féministe français, ce cycle s’ouvre par le geste inaugural porté par trois réalisatrices de « découper, déchiffrer et inventer » le monde, exauçant le souhait de ces années-là de chercher « collectivement et individuellement un langage féminin ». Simultanément aux cinéastes et collectifs qui filmeront directement les luttes des femmes, certaines tenteront d’inventer une nouvelle façon de produire des images. C’est ainsi que le regard jusque là par trop absent des femmes se déploie, venant « changer qualitativement de mots et de pensées, pour amener un contenu vraiment révolutionnaire » à leurs films. « (…) j’ai le désir que femmes et hommes changent. Comme commencement à une beauté autre » disait alors Danielle Jaeggi.

En présence d’Anne-Marie Faure, Michka Gorki, Danielle Jaeggi et Hélène Fleckinger (historienne du cinéma féministe des années 70)
Programmation : Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros et avec l’aide précieuse d’Hélène Fleckinger.

SORCIERES-CAMARADES (1971, 10 mn) de Danielle Jaeggi
« Un film sur les femmes / Un film par des femmes / Un film pour les femmes / Avec une caméra d’homme. Un jour des femmes verront ces images de notre triste survie et se demanderont comment nous avons pu la supporter. » (extrait)

UN GESTE EN MOI (1972, 20 mn) de Danielle Jaeggi
« (…) Entraîneuse de pères – Folle les seins en l’air – Nymphomane familière – Hystérique toque. Images de femmes. Elles collent de partout. S’en débattre en connaissance de sexe. » Danielle Jaeggi, Paroles…elles tournent !,1976 « Dans la société capitaliste, tout est basé sur l’aliénation, sur le fait que l’on existe par le regard des autres. » (extrait)

INTERPRETATIONS (1975, 11 mn) de Michka Gorki
« L’infirmité des illusions L’aliénation continuelle d’agressions imprévues l’impunité d’une foule anonyme forte d’une cohésion de lâcheté L’impuissance face à l’irrémédiable. Maitriser ses révoltes fulgurantes A chacun sa bêtise, bien personnelle, bien limitée. » (Extrait) « J’ai réalisé un film dans lequel j’ai hurlé mes révoltes de femme, de comédienne aculée à la folie pour ne pas vouloir jouer le jeu de la bestialité de la société » Michka Gorki, Paroles … elles tournent !,1976

MALEDICTINES de Anne Marie Faure et collectif Vidéa (1975, 14 min)
Film expérimental sur le corps féminin. Vidéo collective, vécue, filmée et montée par cinq femmes.


Plus d’infos sur le site de "le peuple qui manque"

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