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CINEFFABLE : 30 oct >3 nov

mardi 28 octobre 2008, par Sophie


CINEFFABLE, le festival de films féministes et lesbiens NON MIXTE a 20 ans et entend bien le fêter dignement ! Des films, des débats, des performances parfois, des concerts, un café avec plein de femmes avec qui boire des verres pas chers...et même une soirée au Bus Paladium le 1er novembre ! Waouh !

Retrouvez tout le programme en ligne (si le site fonctionne pour vous...)

NUIT DE FETE, NUIT MAGIQUE
Samedi 1er novembre de 23h à 5h, la fête entre filles est de retour !
Elle aura lieu au Bus Palladium, un endroit mythique de la Nuit parisienne à deux pas du Trianon.
Retrouvons-nous au BUS PALLADIUM, 6 rue Pierre Fontaine, Paris 9e - métro Pigalle

Beaucoup de doublons avec la prog du festival gays & lesbiens, mais je ne sais pa trop pourquoi, celle de cineffable me semble plus attirante, plus pointue, plus interessante. A vous de juger en vous promenant sur leur site.

Petite liste non exhaustive :

Le trianon, le sam 1 nov : XENA ON DATING : Xena, telle que vous l’avez toujours rêvée :lesbienne et fière de l’être.

sam 1, 22h, Trianon : BONNE BOURRE de Florence Fradelizi (tiens, c’est pas la programmatrice du festival de films Gays & lesbiens ?).

dim 2 nov, le trianon : AFTER THE 2ND DATE : documentaire sur les lesbiennes new-yorkaises.

ven 31 et dim 2, trianon : Inkanyezi Yobusuku/ NIGHT STAR, court metrage d’afrique du sud de Kekeletso Khena.

Galerie

4 messages
  • pffff
    NON MIXTE
    en 2008

    quand est ce que ca va s’arreter cet état d’esprit ?

  • Et les MtoF sont acceptées où les Cineffables sont transophobes aussi ?

    • Le Festival est ouvert à toutes les personnes se définissant comme femme.
      Donc à priori les MtF .
      En ce qui concerne la non-mixité , pour mieux comprendre sa nécessité politique , encore aujourd’hui , voici un extrait du texte de Christine Delphy :

      La non-mixité : une nécessité politique, Domination, ségrégation et auto-émancipation

      Par Christine Delphy, 16 janvier

      La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
      (...)

      La non-mixité choisie
      La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs. C’était, cela demeure, la condition

      - pour que leur expérience de discrimination et d’humiliation puisse se dire, sans crainte de faire de la peine aux bons Blancs ;

      - pour que la rancœur puisse s’exprimer – et elle doit s’exprimer ;

      - pour que l’admiration que les opprimés, même révoltés, ne peuvent s’empêcher d’avoir pour les dominants – les noirs pour les Blancs, les femmes pour les hommes – ne joue pas pour donner plus de poids aux représentants du groupe dominant.

      Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination.
      _ Lire le texte en entier ici

    • Pour répondre à ce tsunami d’informations, un mâle parmi une tribu de femelles reste-t-il toujours dominant, ou sa seule présence suffit-elle à déclencher un complexe-réflexe de dominé au point d’en altérer le comportement qu’on aurait entre femelles ? Etre convaincue de valoir autant, ni plus ni moins, serait plus efficace pour s’imposer à la moitié de l’humanité.

      La non mixité quand il s’agit de débats d’idées ou de réflexions militantes oui, mais en ce qui concerne un festival de films lesbiens ? Pour être cohérent, Cineffable devrait interdire l’accès aux F hétéros, non ?

      Le militantisme seul ne justifie la non mixité du festival. Parce que nous le valons bien, la non mixité permet simplement d’éviter à ce festival de devenir une foire aux H un peu trop curieux sachant l’intérêt que certains portent aux femmes entre elles, et dans ce cas hommes et femmes devraient alors afficher à l’entrée sa carte ou sa petite étoile : homo, hétéro, intellectuel, pervers, etc. Et dire que Sarko à laisser tomber l’idée du fichier Edvige tellement elle était bonne.

      Bon, faîtes comme si j’avais rien dit…

      Si des H souhaitent voir des films lesbiens, en salle il y a le festival gay&lesbien pour ça. Et les flippés de la prostate se contenteront des DVD qui leur sont destinés.

      Un point c’est tout.