CHLOE

samedi 16 novembre 2013, par Sophie

Chloe et Jennifer à l’affiche du Rex le même soir, anniversaire oblige, c’est Byzance. Et hop ! Voici la deuxième interview.


 

Foleffet : Le Rex fête ses 25 ans d’existence. Où étiez-vous et que faisiez-vous en 1988 ?

CHLOE : En 88 je crois que j’étais à l’école primaire. J’ai commencé à sortir dans les clubs parisiens à l’âge de 16 ans, c’était la grande époque du Queen du Palace, du Folies Pigalle. Je suis allée à ce moment là au Rex club, j’étais tombée par hasard sur Garnier un jeudi soir, j’y suis retournée quelques fois ensuite. Je me rappelle aussi d’une soirée avec Manu le Malin, soirée 100% hardcore, on ne verrait plus ça aujourd’hui dans un club.

Votre plus beau souvenir au Rex ?

Une soirée Katapult il y a quelques années, avec Isolée en live justement ! je jouais après Isolée, comme ce soir, revival !

Vous avez chacune une quinzaine d’années de mix derrière vous. Je me souviens assez bien de vos débuts au Pulp à la fin des années 90.
J’ai l’impression que vos styles respectifs n’ont pas radicalement changé depuis ces tous débuts : Chloé, tu as toujours ce « truc » vraiment distinctif : tu fais monter la pression, petit à petit, jusqu’à son quasi paroxysme. Et tu tiens le dance-floor comme ça, en haleine, à la limite de l’explosion. Ce style de set, tu l’avais déjà en 98, même s’il était moins affirmé que maintenant.
Jennifer, ton style direct, sans détour, efficace, puissant et généreux est maintenant aussi intact qu’à la première écoute.
Vous reconnaissez-vous dans ces descriptions ; êtes-vous d’accord avec elles ? Construisez-vous vos sets différemment maintenant ?

Je me reconnais assez dans ma description, bien que je pense qu’avec l’expérience je suis aussi devenue plus directe. C’est certainement une description qui me correspond aujourd’hui plus dans mes lives et dans mes productions.
Je reconnais bien Jennifer dans sa description aussi, avec le temps aussi elle a sûrement pris de ma définition.

Qu’est-ce qui a changé depuis ces débuts ? Les progrès techniques vous ont-ils apporté quelque chose ? Qu’avez-vous gagné ou perdu ?

Aujourd’hui la musique qu’on joue n’est plus que sur vinyle, on la trouve essentiellement sur le net. C’est vrai qu’il y a petit retour du vinyle mais je n’en joue quasiment plus. Je n’ai plus ce rituel hebdomadaire d’aller chez le disquaire, cela me manque beaucoup. J’ai le sentiment qu’il faut chercher encore plus pour obtenir un morceau qui nous convient.
A l’époque on faisait de la musique électronique uniquement sur des machines et un Atari. Aujourd’hui elle est devenue plus accessible, et de plus en plus de personnes peuvent produire des morceaux car avec le progrès il suffit d’avoir un bon ordinateur. Cela ne suffit pas pour qu’il y ait de bons dj et producteurs pour autant ; il y a beaucoup de choses moyennes.
Des logiciels comme Traktor, que j’utilise, permettent de faire des boucles, d’avoir des effets, de revenir dans des parties du morceau, de reconstruire presque totalement le morceau finalement, cela est encore plus créatif !

Le public a-t-il changé en 15 ans ? A-t-il évolué ? Est-il plus réactif, + ou – exigeant ?

Grâce à internet, le public est beaucoup plus connaisseur des Dj et producteurs du moment. Le public français est resté toujours aussi exigeant. Avant on nous écrivait des mots sur des bouts de papiers pour nous parler, aujourd’hui on nous écrit sur les téléphones portable !

Où/Comment vous visualisez vous dans 25 ans ?

J’espère mixer toujours un peu, mais peut-être qu’on aura inventé d’autres formes de performances, et que le dj n’existera plus.

Pouvez-vous nous dévoiler un peu de vos mix de samedi ?

surprise

Quel sera votre premier morceau, votre dernier ?

Aucune idée !

Un adjectif/ un mot pour décrire Isolee ?

MERCIIII !

 

 

Ce soir au Rex Club avec Jennifer

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