Le printemps a débuté en mars mais il reste encore des rencontres, des débats, du slam, des séances de cinéma et des fêtes pour continuer à profiter des beaux jours et parler lesbien.
Jeudi 12 mai : CinéLuna* invite TéléBagdam
Les lesbiennes à la télé dans les années 1990
> LUNA LOCA> 21 h > non mixte
Précédé d’une évocation de notre amie Nadine Laroche (1951-2010)
Lesbiennes en France : c’était mieux avant ?
Une sélection d’extraits des archives télé de Bagdam : Canal +, M6, Antenne 2, trois émissions, une heure de télé, la réalité lesbienne en France dans les années 90. La génération Bagdam Cafée : qu’est-ce qu’on était canon !
* CinéLuna est la séance de ciné mensuelle à La Luna loca à Toulouse.
Vendredi 13 mai : Les lesbiennes sont partout, même chez les vampires !
UTOPIA-TOULOUSE > 20 h 30
Courts métrages - En partenariat avec Cineffable et Some Prefer Cake
Worst Case Scenario : Butch Edition
Mary Guzmán, fiction USA, 2006, couleur, 5’, vost’, adaptation Oksana/Cineffable, 21e festival, 2009
Le petit manuel des bonnes manières en super 8 pour les lesbiennes butchs.
Worst Case Scenario : Femme Edition
Mary Guzmán, fiction USA, 2008, couleur, 5’, vost’, adaptation Oksana/Cineffable, 21e festival, 2009
Le petit manuel des bonnes manières en super 8 pour les lesbiennes fems.
Embracing Butterflies
Karen Davidsen, fiction, République tchèque, 2009, 8’14”, vost
Un jour comme un autre, dans un jardin public, Louise tombe par hasard sur Ana, une vieille copine d’école. Les souvenirs font remonter à la surface les émotions enfouies depuis longtemps, et aussi l’intuition qu’il n’est jamais trop tard pour emprunter leurs ailes aux papillons.
Love Sucks
Ingrid Jungermann, Sara Winters, fiction, USA, 2008, 9’15’, vost, adaptation Jessy Chang/Cineffable, 21e festival, 2009
Avouez que pour deux lesbiennes vampires c’est dur dur de conserver leur relation toute fraîche pendant des siècles. Même avec l’aide d’une psy de couple. Et surtout si elles prétendent en plus être des vampires politicly correctes.
But Some are Brave
Grace Channer, animation, Canada, 2007, 5’, muet
Un superbe flux d’images peintes, enchaînées sur un rythme au grand pouvoir émotionnel. Évocation vibrante d’événements politiques et de personnages clés de communautés agressées. Vous verrez lesquelles.
Girls Gone Wild in Tokyo
Giulia Carri, Laura Laakso, docu, Japon, 2009, 26’, vost
LE documentaire qu’on attendait sur les lesbiennes japonaises ! Enfin... celles qui ont eu l’audace de s’affranchir de l’étau hétéro/patriarcal nippon. Huit d’entre elles, de générations différentes, nous introduisent dans la communauté lesbienne de Tokyo. Récits, désirs… Quoi de neuf pour elles depuis les 15-20 dernières années ?
Blue Covers
Indira Allegra, expérimental, USA, 4’, 2008, vost
Poème visuel sur le voyage de survie de celle qui a subi des abus sexuels dans l’enfance. L’espace d’un instant, sont rassemblés l’amante, le trauma et la quête d’une guérison possible.
La dinde
Anna Albelo, fiction, France-USA, 2008, 10’
Le jour de son anniversaire, notre héroïne hétéro, d’âge assez mûr, prend conscience qu’il faudrait peut-être qu’elle revoie la copie de sa vie. Un court tragicomique sélectionné par la Semaine de la Critique à Cannes en 2008. Et par nous.
Le test de Bechdel
Anita Sarkeesian, USA, 2009, 2’, vost
(Bechdel comme Alison, icône de la BD lez). Attention ! ne faites pas ce test à la légère, car vous ne verrez plus aucun film comme avant, vous risquez même de ne plus en supporter beaucoup, surtout ceux des hommes…
Chained !
Betsy Kalin, documentaire, USA, 2010, 14’, vost
Bien plus qu’un gadget ou un accessoire utilitaire, les chaînes sont devenues chez les dykes nord-américaines un véritable objet culte, le symbole d’un style de vie et d’identification lesbienne.
Yes, I’m Single !
Jacqueline Julien, fiction, France-Italie, 2010, 3’, vost pour malentendantes francophones
Ou la démonstration qu’une lesbienne peut très bien se passer d’être à DEUX (enfin des fois ça sert…) pour être UNE lesbienne, donc seule et Unique ! Premier prix du concours The L Factor aux Cinque Giornate lesbiche (Cinq journées lesbiennes), Rome, juin 2010.
En présence de la réalisatrice (toulousaine, qui prépare un nouveau film, en coproduction avec Bagdam. Inscrivez-vous pour la mégascène le dimanche 5 juin, rue Saint-Rome).
Vendredi 20 mai : art féministe
AUDITORIUM des ABATTOIRS > 19 h 30
Art féministe dans l’exposition elles@centrepompidou
La collection du musée Beaubourg à Paris comporte des œuvres d’art féministe, récemment exposées dans l’exposition elles@centrepompidou, entièrement consacrée aux artistes femmes. Elles viennent nourrir le versant symbolique de nos convictions, dans un monde pollué d’images sexistes.
Nathalie Krée s’attache à mettre en lumière le message féministe de ces œuvres et à faire connaître leurs créatrices. Les pièces présentées vont jusqu’au début du XXIe siècle.
Nathalie Krée est artiste plasticienne (terre cuite, photo, tableaux lumineux, installations interactives).
Débat : Quand artiste rime avec féministe.
Soirée organisée en partenariat avec l’association Zerose
Samedi 21 mai : Dire
Des vécus, des rages, des amours et des parcours. Un mode d’expression qui se passe de codes.
Silex
« Dire » est un espace-temps qui n’appartient à personne et dans lequel Silex propose de partager des histoires. En slam, parce que c’est une façon de prêter un corps et une énergie au service des mots mais aussi parce que c’est un mode d’expression qui se passe de codes. C’est un moment d’interaction avec son lot d’inattendu et de spontanéité. Dans l’intervalle qui se créera, Silex slamera des vécus, des rages, des amours et des parcours. Aucune de ces histoires ne tend à être universelle et même plusieurs disent la spécificité d’être femme, migrante, noire et gouine masculine dans différents territoires. « Dire » participe à l’importance de créer ses propres représentations de soi, de se faire exister partout, pour se libérer de l’imagerie et des schémas dominants.
Silex pense qu’il n’y a pas à s’excuser pour dire. Alors, elle raconte avec des mots vivants, des morceaux de vécus autonomes. Des histoires d’individuEs, d’intimités, de luttes, d’identités et de parcours. Elles naissent de l’intérieur ou de la proximité, de l’envie de se représenter soi-même et d’occuper des espaces-temps. Le rythme dit à la fois les urgences et la nécessaire tendresse, liées à l’acte de se construire.
Après, c’est la fête ! organisée par La Luna loca
Tout le programme et tout le reste vient de BAGDAM CAFE le site