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CALAMITY JANE

lundi 24 février 2014, par cha

Extrait de Lettres à sa fille par Calamity Jane (Rivages) 2007.


« Car quand je travaillais chez Russel, les bonnes et vertueuses femmes du lieu ont voulu me chasser de la ville. Elles sont entrées dans le saloon armées d’une cravache et d’une paire de cisailles pour me couper les cheveux et me coiffer à la Ninon comme les femmes légères de Paris sont tenues de l’être – comme ça, elles restent à leur place avec leur marque sur les oreilles. Eh bien, Janey, je leur ai réglé leur compte à ma façon, et je n’ai pas quitté la ville coiffée à la Ninon ou marquée par leur cravache. J’ai sauté du bar au milieu d’elles et avant qu’elles puissent dire ouf, les voilà toutes à hurler. J’ai coupé les vieilles boucles noires d’une de ces garces, leur ai flanqué des coups de cravache sur la tête, et j’en aurais tué quelques unes quand Abbott et le révérend Sipes sont entrés ; la poussière est retombée et elles étaient toutes là, leurs scalps encore sur le crane, moins quelques poignées de cheveux et n’ayant subi aucun dommage, sinon que je les avais traînées sur le plancher sale, que leurs robes étaient à moitié déchirées, et qu’un jupon ou 2 manquaient. C’était drôle de voir comme ces méchantes femmes convenables ont oublié l’usage du mouchoir et ont mouché leurs nez morveux dans leurs jupons. Je parie que leurs jupons tiendraient droit tous seuls si elles les jetaient dans un coin. Tu aurais dû voir les hommes. Ils se sont tous ôté du chemin, mais ils n’ont pas raté le spectacle. Un jour, je finirai ce travail. Vois-tu je porte un pantalon d’homme et ça me permettait de me déplacer pendant que ces femelles en jupon appelaient à l’aide. »


« Le 8 mai 1941, Madame Jean McCormick, invitée de l’émission « We the people » sur CBS, déclare être la fille de Calamity Jane et tenir en sa possession les lettres que sa mère lui a écrites durant vingt-cinq ans.
Le monde entier découvre alors une Calamity Jane sensible et aimante, une femme rongée par le remords d’avoir abandonné son enfant qu’elle ne pouvait élever. Cette femme d’exception, figure emblématique du Far West, voulait que sa fille connaisse une vie stable et profite d’une éducation solide. Elle la fit adopter à l’âge d’un an par un couple originaire de l’Est, Jim et Helen O’Neil. (...)

D’après ses mémoires, c’est pendant sa période scout qu’elle gagne le surnom de Calamity Jane. Dans le Wyoming, il lui est ordonné de partir avec un détachement. Parti pour plusieurs jours, le groupe de soldats subit plusieurs escarmouches indiennes au cours desquelles six soldats sont tués et de nombreux autres sérieusement blessés. De retour vers le fort, à quelques kilomètres seulement de celui-ci, le détachement tombe dans une embuscade. Le capitaine est blessé. Se retournant, Martha s’aperçoit que l’officier va tomber de son cheval. Elle galope alors vers lui et l’attrape avant qu’il ne tombe. Elle le hisse sur son cheval, devant elle, et le ramène au fort, lui sauvant la vie. Une fois guéri, le capitaine lui aurait dit, en plaisantant : « Je vous baptise Calamity Jane, l’héroïne des plaines. ». Ce surnom ne l’aurait plus jamais quittée. » (editeur)


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L'avis FFF:

Septembre 2007 - février 2014 : Happy Birthday FoleFFet !