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APPEL DU STRASS

samedi 24 septembre 2011, par Sophie

Le Syndicat du TRAvail Sexuel appelle à manifester contre la répression des travailleurSEs du sexe le 29 Septembre à Lyon.


Communiqué de presse :

"Depuis le mois de juillet, les lieux de prostitution de Lyon font l’objet d’une surveillance policière très forte. Tout l’été, les travailleurSEs du sexe ont été harceléEs par les pouvoirs publics et les forces de l’ordre : PV (35 €) à répétition, mises en fourrière successives à 130 €, pouvant aller jusqu’à trois fois par jour…
Il est inconcevable que cette situation se prolonge.
C’est pourquoi les travailleurSEs du sexe organisent une manifestation le 29 septembre, à l’issue de laquelle elles espèrent pouvoir rencontrer le Préfet du Rhône.

Rejoignez-nous :
Départ 14h place Jean Macé (7è arrondissement) Venez avec vos parapluies rouges.
Des masques seront fournis pour les personnes souhaitant rester anonymes."

A propos du STRASS

"Le Syndicat du TRAvail Sexuel (STRASS) est un syndicat autogéré créé le 20 mars 2009. Il défend les droits des travailleur.euse.s du sexe, c’est-à-dire principalement des prostitué.e.s, mais aussi des escort girls/boys, des acteur.trice.s pornographiques, des opérateur.trice.s de téléphone / webcam rose, des masseur.euse.s érotiques, des dominatrices professionnelles, des hôtesses de bar, et des assistant.e.s sexuel.le.s.

Notre syndicat, qui compte aujourd’hui environ 500 adhérent.e.s, a été conçu comme un outil au service de l’auto-organisation des travailleur.euse.s du sexe. Nous luttons pour la reconnaissance du travail sexuel, contre toute prohibition de celui-ci, et donc contre toutes les dispositions répressives qui entravent sa liberté d’exercice et le maintiennent dans l’insécurité et le non-droit (entre autres, loi pour la sécurité intérieure de 2003, qui interdit le racolage passif, loi sur le “proxénétisme de soutien“, qui constitue un frein à la mise en place de toute solidarité entre travailleur.euse.s du sexe, projet de pénalisation de nos client.e.s)

Nous luttons contre la discrimination et la marginalisation dont nous souffrons en tant que travailleur.euse.s du sexe, en revendiquant notamment des statuts professionnels permettant d’assurer notre protection sociale et notre retraite.

Nous permettons aussi aux travailleur.euse.s du sexe de reprendre la parole dans le débat public sur leur activité professionnelle : nous en avons assez que notre parole soit passée sous silence, au profit d’autres intervenants présentés comme des spécialistes du sujet (médecins, catholiques et autres moralistes, abolitionnistes…). Nous luttons ainsi contre l’opprobre moral à l’encontre de nos activités, qui nous place soit dans le rôle de victimes, soit dans celui de contre-modèles du mode de vie du reste de la société.

Le STRASS lutte également contre le proxénétisme, l’esclavage, le trafic d’êtres humains et l’exploitation sexuelle des enfants, en étant un lieu de réflexion et d’élaboration d’un travail du sexe autogéré et choisi. La piste de la création de coopératives composées de travailleur.euse.s s’associant librement est d’ailleurs souvent évoquée lors de nos discussions.

Enfin, notre démarche est internationaliste : nous fonctionnons en réseau avec d’autres syndicats ou groupes de travailleur.euse.s sexuel.le.s en lutte ailleurs dans le monde : en plus du Collectif Droit et prostitution, le STRASS est membre de l’International Committee for the Rights of Sex workers in Europe (ICRSE) et du Network of Sex Work Projetcs (NSWP)." (Source et suite sur le site du STRASS)